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Boule puante d’une officine sur Paris IV ou Aboudabigate ? - Le slutiste sorbonné, 3 février 2017

vendredi 3 février 2017, par Mam’zelle SLU

Extrait de l’hebdomadaire Marianne du 27 janvier au 2 février 2017. voir ici et ici

Pascal Renouard de Vallière (que Valérie Pécresse a décoré de la légion d’honneur pour cette action) a oeuvré à l’installation de la Sorbonne à Abou Dabi. Un (vrai) travail de lobbying facturé 2.5 millions d’euros à l’émirat mais resté impayé depuis dix ans.

Rappelons que l’Université Paris-Sorbonne-Abou Dabi ne verse que 2 millions d’euros (prix d’ami) par an à l’Université Paris IV pour l’usage de la mention "Sorbonne" (alors que l’émirat s’est engagé à payer 400 millions d’euros pour l’utilisation du nom "Louvre d’Abou Dabi"). D’aucuns se rappellent qu’à l’époque, dans le package-deal, ne figurait pas que le nom "Sorbonne" (la "marque" comme on dit maintenant à BFM Business et dans le 9-3) mais que l’on aurait aussi transféré le privilège de collation des grades ... Il serait intéressant de savoir si les diplômes, obtenus à la Sorbonne d’Abou Dabi, sont automatiquement reconnus par l’Etat français.

A l’heure où nous écrivons ces lignes nous ne savons toujours pas si, parmi la longue liste des représentants extérieurs dans le CA de l’Université Sorbonne Université (USU) résultant de la fusion de Paris IV et Paris VI, figurera, aux côtés des représentants de la Ville de Paris et de la Région, un représentant de l’émirat. Il serait question qu’une antenne syndicale du SNPTES s’installe à l’Université Paris-Sorbonne-Abou Dabi. Là encore cette information reste à vérifier.

En attendant nous reproduisons la communication électronique du SNPTES de Paris IV à l’ensemble des personnels de la Sorbonne expliquant le vote en CA en faveur de la fusion par le fait que leur position a évolué :

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Chères et chers collègues

Par le vote du Conseil d’Administration du 20 janvier 2017, l’université Paris-Sorbonne s’est engagée définitivement vers cette nouvelle Université qui
nous avait été proposée à la rentrée universitaire de 2015. Le SNPTES s’était alors opposé à ce projet (voir notre communiqué du 07/10/2015), et
nous y étions encore opposés lors des élections aux conseils centraux du 16 février 2016 (voir message du 12/02/2016). Depuis, c’est vrai, notre
position a évolué. Elle est le fruit d’une réflexion menée depuis un an, par notre participation dans les groupes de travail mis en place, par nos contacts
réguliers avec l’administration de Paris IV, avec les enseignants, et surtout par les discussions que nous avons eu avec certains d’entre vous,
personnels titulaires ou contractuels. Nous avons préféré être partie prenante pour donner notre point de vue sur l’organisation qui se dessinait,
pour faire valoir nos idées, nos désaccords, alerter sur des propositions dangereuses et imposer des garde-fous, avec pour seul but la défense de
l’ensemble des personnels de notre université. Nous avons mesuré les arguments sur la création de cette nouvelle université, et nous sommes conscients
des incertitudes. Mais nous avons également pris en compte les risques qu’il y avait à ne pas s’engager dans cette voie. Bien sur, nous ne pouvons être
totalement sûrs d’avoir fait le bon choix, sûrs que les engagements pris par les présidents de Paris-Sorbonne et de l’UPMC seront respectés, au-delà
de leurs mandats. Nous avons fait le choix de la confiance et de la vigilance. Confiance envers notre président, dont nous connaissons l’attachement
à notre université, envers son équipe, et surtout confiance envers l’ensemble des collègues qui ont œuvré depuis plus d’un an à la construction de
cette nouvelle université. Car nous avons besoin de confiance les uns envers les autres pour travailler sereinement. Vigilance toutefois, en prenant
toute notre part dans les groupes de travail qui vont reprendre, afin de préparer dans les meilleures conditions la transition vers la nouvelle
université, vigilance en continuant à œuvrer dans les conseils et les instances où nous sommes élus, et au-delà pour que les engagements qui ont été
pris soient respectés. Nous savons la responsabilité qui est la notre envers vous toutes et tous, et c’est en responsabilité que nous avons fait
ce choix, conforté par le vote à l’unanimité des adhérents du SNPTES qui se sont prononcés, pour que notre futur commun soit meilleur.

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Le prochain article de notre Slutiste Sorbonné réservé aux personnels de Paris VI : visitons notre nouvelle acquisition la Sorbonne