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La semaine de SLU du 17 au 22 février 2020
dimanche 23 février 2020, par
Dans une tribune donnée au Monde le 10 février, Frédérique Vidal se plaignait de la circulation de fausses nouvelles courant dans l’université à propos de la loi de programmation à venir. Elle y affirmait : "Lorsque je fais des choix, je les assume et je le fais publiquement : je n’ai besoin ni de porte-parole ni de paravent."
[bleu]Fausses nouvelles ?[/bleu]
Faique Niouze, le grand ami de Trump, serait-il en voyage de ce côté de l’Atlantique ? En pleine quarantaine mondiale, serait-ce tout à fait raisonnable de sa part ?
De fausses nouvelles, il s’en propage sûrement à la vitesse des virus, vrais ou faux.
Mais de vraies analyses de la situation, il en fleurit aussi tous les jours :
Des analyses historiques, comme celle de Christophe Charle qui nous rappelle que nous vivons déjà dans le monde dystopique de la LRU et des réformes néo libérales de l’université.
Des analyses réalistes, comme celle d’Élodie Lecuppre-Desjardin et Renaud Le Goix qui nous plongent dans l’univers Schadok dans lequel nous vivons depuis longtemps déjà.
Des analyses politiques, comme celle d’Olivier Coutard, sur la façon dont la "concertation" a été menée dans le cadre des rapports préalables à la LPPR.
Des analyses épistémologiques, comme celle de Frédéric Helein, qui se demande si nous pourrions encore découvrir l’Amérique ou quoique ce soit de profond dans le meilleur des mondes actuel.
Des analyses internationales, comme celles produites par nos collègues britanniques.
Des analyses sémantiques, comme celle des 100 de Strasbourg qui s’obstinent à considérer que leur université n’est pas une entreprise.
Des analyses pointues, comme celle du groupe Jean-Pierre Vernant, pour ne pas se laisser embobiner par les rumeurs de fausses nouvelles.
> Bref, des analyses comme s’il en pleuvait avec toutes les motions des labos en lutte.
[bleu ciel]Porte-parole ?[/bleu ciel]
Qui souhaiterait, en ces temps de disette communicationnelle, être le porte-parole de la ministre ?
Peut-être Christine Musselin, sociologue, qui se prononce pour la suppression du CNU. Provocation ou diversion ? La section sociologie-démographie lui répond.
Peut-être les prix Nobel, médaillés Fields et médaillés d’or du CNRS qui demandent, dans une tribune au Monde, que la France atteigne les 3% du PIB. Sans doute pensent-ils que Bercy n’avait pas bien entendu le mot d’ordre.
Car en matière de [brun clair]Choix[/brun clair], quels sont ceux qui restent désormais à la ministre, une fois ses annonces mirifiques déjà faites pour les étrennes ? Vous vous souvenez, les 37 euros par mois et par personne ?
Le choix de se rallier à la stratégie industrielle et innovatrice de Bruno Le Maire ?
Le choix d’entériner les préconisations sur l’emploi universitaire des inspecteurs généraux des finances dont le rapport n’est toujours pas publié ?
Peut-être aurait-elle besoin d’un petit [vert clair]paravent[/vert clair], finalement ? D’autant que les universités sont désormais persuadées d’être toutes nues.
Un "[fuchia]Pars avant[/fuchia]" dans le style d’Agnès Buzin qui a l’air épanouie depuis qu’elle a laissé derrière elle le grand désastre hospitalier ? Au printemps, il fait déjà très beau sur la côte d’Azur et le jeu de chaises musicales des élections municipales n’est peut-être pas entièrement terminé.
[rouge]Et notre cadeau-bonus :[/rouge]
Vous vous désespérez de votre inutilité économique ? Vous ne savez pas quoi trouver pour rendre votre travail un peu rentable pour ce pays ? Vous avez conscience que votre recherche n’est qu’une danseuse entretenue aux frais de la République ?
Le CNRS a trouvé LA solution !
Soyez experts pour ceux qui en ont besoin !
On ne compte plus les entreprises qui cherchent une expertise sur les chevaliers-paysans du lac de Paladru…
ou sur les contestations de la théorie de la descente du larynx pour expliquer l’apparition du langage. Le CNRS se charge de tout !
Vous pourrez enfin vous regarder en face dans votre miroir le matin ! Elle est pas belle, la vie ?