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Le mépris et la colère - Marchal François, Blog sur Médiapart, 20 février 2020

vendredi 21 février 2020

Le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur est agité depuis de nombreuses semaines par un mouvement de contestation d’une ampleur inédite depuis longtemps. En cause, l’approche de la publication de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) et les propos à son sujet d’A. Petit, PDG du CNRS, appelant de ses vœux une loi « inégalitaire » et « darwinienne ».

Le monde de la recherche et de l’enseignement supérieur est agité depuis de nombreuses semaines par un mouvement de contestation d’une ampleur inédite depuis longtemps. En cause, la préparation et l’approche de la publication de la Loi de Programmation Pluriannuelle de la Recherche (LPPR) et les propos à son sujet d’A. Petit, PDG du CNRS, appelant de ses vœux une loi « inégalitaire » et « darwinienne ». Ce sont ces propos qui ont véritablement mis le feu aux poudres de cette contestation. Mais, contrairement à ce qu’espéraient sans doute nos gouvernants, cette protestation n’est pas retombée et n’a au contraire cessé de croitre. Alors, depuis le début de l’année, c’est Mme Vidal elle-même, Ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation, qui tente de déminer le terrain (CNRS, Musée de l’Homme, Le Monde).

Pour ce faire, sa principale stratégie est de tenter de discréditer les arguments de la contestation. Ainsi, à chacune de ses interventions, F. Vidal a ressassé l’argumentaire selon lequel la contestation ne s’appuie que sur « des rumeurs extravagantes » et que « la LPPR, c’est ceux qui en savent le moins qui en parlent le plus », ou encore que « certains tirent aujourd’hui parti des rapports des groupes de travail. Mais précisément, ce ne sont que des rapports et je l’ai toujours dit, à la fin, c’est le Gouvernement qui choisira de retenir ou non telle ou telle proposition. » Bien sûr, aucun collègue de l’ESR (Enseignement Supérieur et Recherche) impliqué dans les mouvements en cours n’est assez bête pour croire que la loi à venir sera un copié-collé du contenu des trois rapports. Ils sont même suffisamment intelligents pour se douter que le gouvernement ne va pas non plus jeter toutes les propositions de ces rapports à la poubelle. Et le problème est que même si seulement quelques-unes des propositions de ces rapports se trouvent finalement dans la loi, elle sera tout de même très opposée aux propositions si largement consensuelles faites par les personnels de l’ESR (par exemple, celles du CoNRS ou des Sociétés Savantes).

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