Mastérisation : une analyse critique de l’échec - Sylvestre Huet, Sciences2, Libéblogs, 8 juillet 2011

La réforme de la formation et du recrutement des enseignants est un échec.

C’est un constat accepté même par le principal responsable du fiasco, le président de la République, Nicolas Sarkozy. Ce dernier l’a en réalité avoué le mercredi 19 janvier 2011, lorsqu’il a affirmé qu’il ne fallait « pas avoir peur de reconnaître qu’il faut améliorer notre système » afin de « mettre devant les enfants des professeurs mieux formés ».

L’énormité de cet échec et ses effets à long terme pour la qualité de l’éducation ne doit pas être sous-estimé. L’ancienne question : "qui va former les formateurs" demeure cruciale. L’une des conséquences de cet échec majeur se lit dans les chiffres des concours de recrutement - lire cette note avec le tableau pour 2010 et 2011.

Le projet de la démolition des concours de recrutement vient de prendre la forme d’un ballon d’essai d’un groupe de députés de l’UMP, sous la forme du rapport Grosperrin (lire cette note où l’on peut trouve l’analyse de SLU). Il a certes été repoussé en commission à l’Assemblée, mais plusieurs députés UMP l’ont voté.

J’ai reçu ce matin un courriel d’un groupe d’enseignants de l’IUFM de Créteil. Il me demande de publier un texte qui propose une analyse de terrain de cet échec et qui précise ses raisons tout en proposant un autre schéma de recrutement et de formation... et réussissant le tout sous une forme assez ramassée. Je le livre à votre réflexion.

Master « métiers de l’enseignement du 1er degré » : Après un an de mise à l’épreuve, le constat d’un échec annoncé