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Les fondations d’universités en quête de fonds - Clarisse Jay, La Tribune, 9 février 2011

vendredi 11 février 2011

Rendues possibles par la loi sur l’autonomie, trente-quatre fondations ont été à ce jour créées par les universités. Un risque d’essoufflement pourrait se faire sentir.

"Après l’effervescence des années 2008-2009, 2010 a été une année de rationalisation et, avec l’opération campus et le lancement du grand emprunt, un essoufflement se fait sentir." C’est ainsi qu’analyse les premiers pas des fondations d’université Yaelle Afariat, directrice de l’Association française des "fundraisers", en ouverture de la sixième conférence qu’elle consacre au sujet ces mercredi et jeudi à Paris.

Recherche et financement en tête des projets financés

Rendues possibles par la loi LRU de 2007 sur l’autonomie, les fondations d’universités, qui permettent à celles-ci de s’adjoindre de nouvelles ressources, sont aujourd’hui au nombre de 34, dont 23 portées par une université (sur 83 universités) : vingt-et-une universitaires (généralistes, sans personnalité morale, ni mise de fond minimale) et treize partenariales (thématiques, plus autonomes et d’une durée limitée de cinq à huit ans). "Ce n’est pas un raz de marée mais beaucoup d’universités cherchent avant tout à se regrouper, notamment dans les pôles de recherche et d’enseignement supérieur", relève Philippe-Henri Dutheil, avocat-associé chez Ernst & Young. Mais selon le ministère de l’Enseignement supérieur, "soixante fondations devraient être actives dans les prochains mois".

A ce jour, 71 millions d’euros ont été levés, six fondations ayant levé plus de 6 millions, telle Strasbourg, lancée fin 2008. "Nous avons aujourd’hui levé 7 millions d’euros sur un objectif de 20 millions sur cinq ans", explique Jean Gagneux, son directeur administratif et financier. Prudentes, beaucoup ont souhaité mettre en oeuvre des projets avant de créer officiellement la fondation. "Nous avons décidé de communiquer par les preuves", indique Rodolphe Gouin, ldirecteur de la Fondation Bordeaux Université (commune à tout le pôle universitaire bordelais), qui a levé 5,1 millions d’euros d’engagements. Son président, le patron de Vivendi, Jean-René Fourtou, estime d’ailleurs que "plus que les fonds eux-même, l’intérêt d’une fondation est de faire découvrir aux entreprises l’université", dont les capacités de recherche sont supérieures à celles des entreprises.

Au menu des projets financés par les fondation arrivent en bonne place le financement de la recherche et de la formation, la valorisation de la recherche mais aussi la vie étudiante (bibliothèques, accessibilité pour les handicapés...), le rayonnement international et l’insertion professionnelle ou encore la promotion des sciences humaines et sociales. La fondation de l’université de Cergy Pontoise devrait ainsi financer un projet de chaire littéraire sur le "sens des mots", à l’initiative du lexicologue Jean Pruvost. Les chaires, qui portent sur des thématiques précises sont d’ailleurs ce qui fonctionne le mieux avec les entreprises, ces dernières y trouvant ainsi des viviers de compétences manquantes.

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