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La formation des professeurs, "l’échec" de Sarkozy - Gaël Vaillant, Le Journal du Dimanche, 20 janvier 2011

vendredi 21 janvier 2011

Nicolas Sarkozy a reconnu, lors de ses vœux à l’Education mercredi, qu’il fallait rouvrir le chantier de la formation des enseignants, une réforme appliquée depuis septembre dernier. "Un constat d’échec" pour les syndicats qui se réunissent samedi pour une mobilisation nationale. Le député UMP Dominique Le Mèner pointe plutôt le problème de l’affectation des jeunes professeurs. "La question des moyens ne règlera pas le malaise des nouveaux arrivants", balaie-t-il.

Ce n’est pas tous les jours que Nicolas Sarkozy reconnaît ses erreurs. Et qu’il désavoue l’un de ses anciens fidèles, Xavier Darcos. Mercredi, lors des vœux au "monde de la connaissance", le président de la République a balayé pêle-mêle les polémiques éducatives et culturelles du moment. Après s’être justifié sur les suppressions de postes dans l’Education nationale, il s’est arrêté sur le sujet sensible de la formation des enseignants. "Il faut remettre sur le chantier les éléments de la formation", a-t-il reconnu. "Mon souci, c’est de mettre devant nos enfants des professeurs mieux formés, connaissant mieux leur matière et mieux formés à l’enseignement d’une classe d’âge tellement diverse et parfois si difficile", a encore indiqué le chef de l’Etat.

Depuis septembre, des instituteurs prennent en charge des classes sans avoir suivi une formation initiale dans le cadre des IUFM (Instituts universitaires de formation des maîtres). Ces derniers ont été supprimés dans le cadre de la "mastérisation" des enseignants. Résultat : une promotion entière de jeunes arrivants sont dépourvus de toute notion de pratique pédagogique, aucune formation spécifique n’ayant été mise en place à temps. Face à la situation, Nicolas Sarkozy reconnaît son erreur devant le ministre qui a mis en place la réforme : Xavier Darcos. L’ancien membre de la garde présidentielle n’a plus de mandat effectif depuis mars 2010 et a pris, depuis le 1er janvier dernier, la tête de l’agence de la diplomatie culturelle française à l’étranger. "C’est un constat d’échec qui prouve que la mastérisation ne fonctionne pas", juge Patrick Gonthier, secrétaire général de l’Unsa-Education, qui ajoute avec "une satisfaction ironique" : "Xavier Darcos, zélé serviteur, n’est pas récompensé."

Repenser "l’affectation" plutôt que la "formation"

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