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Valérie Pécresse propose des négociations pour une réforme de la LRU, la révision du grand emprunt et un plan pluriannuel de l’emploi scientifique !!! - H. Audier, Educpros, 19 mai 2011
jeudi 19 mai 2011, par
En marge de la réunion de la CPU consacrée au “cycle licence”, qui se tenait à Toulouse du mercredi 11 au vendredi 13 mai 2011, Valérie Pécresse aurait publié un long document, qui prend parfois des aspects d’autocritique, mais qui sème le trouble dans notre milieu. Faut-il aller négocier ? Peut-on aller plus loin ? L’auteur, sans se prononcer, livre ici quelques extraits de ce document.
Sur la LRU
Après en avoir fait un bilan, et malgré les réticences de certains Présidents d’université (de ceux qu’on n’a jamais vus dans les batailles), Valérie Pécresse affirme vouloir « réformer la loi LRU pour favoriser une autonomie des établissements d’enseignement supérieur et des organismes de recherche fondée sur la collégialité universitaire, la démocratie interne et sur l’attribution de moyens matériels et humains accrus pour faire vivre cette autonomie dans de bonnes conditions. ». Et d’enchaîner un peu plus loin : « la multiplication des structures (PRES, RTRA, FCS, etc.) entraîne une véritable dilution de la démocratie si leur subsidiarité n’est pas clairement établie et si elles ne sont pas dotées d’organes délibératifs (les CA) dans lesquels soient présents des élus des différentes communautés. Il importe ainsi de mieux équilibrer le rôle des différents conseils, en allant vers des solutions qui combinent : une forte délégation vers les acteurs de terrain, chacun doté de ses instances de concertation ; la généralisation du contrôle a posteriori ; l’affirmation du pouvoir de contrôle et de gestion stratégique dévolu aux instances élues de l’université, en particulier le conseil d’administration ».
« La loi LRU prétend instaurer l’autonomie des universités, mais sans leur en donner les moyens en ressources humaines et financières. Dans le cadre de la réforme de la loi LRU, nous nous engageons à redéfinir les moyens concrets de l’autonomie en refusant une concurrence entre établissements et en sécurisant les financements. (…) Avant tout l’autonomie ne doit pas se traduire par plus de contrôle a priori, d’une part, et un désengagement financier de l’État, d’autre part ».
Sur le grand emprunt
Valérie Pécresse veut aussi « réviser les investissements d’avenir du Grand emprunt et le plan Campus, tout en assurant à la fois le rayonnement international de la France et l’élévation du niveau d’ensemble par la mise en réseau ». Elle ajoute lucidement que « le plan Campus, annoncé à grand renfort de communication, n’a, trois ans après son lancement, toujours pas débouché sur une réalisation concrète. La superposition de règles absurdes et de financements par partenariat public-privé (PPP) ruineux a débouché sur un gel des constructions et rénovations dans les lieux choisis. Une libéralisation des financements et une réelle coopération avec les collectivités locales permettront de débloquer des situations inextricables ».
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