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Motion du CEVU de l’Université d’Artois (20 mai 2009)
samedi 23 mai 2009, par
L’ampleur et la durée du mouvement étudiant et enseignant qui touche les
universités depuis bientôt 4 mois, nécessitait la mise en place de mesures
spéciales relatives à la validation des semestres et à la possibilité de la
tenue des examens.
Les mesures mises en place à l’université sont satisfaisantes, mais ne
doivent pas nous faire oublier la gravité des reformes mises en place par le
gouvernement.
Ainsi, nous réaffirmons notre opposition inconditionnelle, à la LRU, et aux
réformes et décrets dits, de la masterisation de la formation des
enseignants, du statut des enseignants-chercheurs, du contrat doctoral
unique, qui visent à dégrader la qualité de l’enseignement au profit
d’économies budgétaires.
Nous tenons également à exprimer nos inquiétudes quant au comportement de
Valérie Pecresse et Xavier Darcos, dont les dernières déclarations sur la
validation des diplômes visent à provoquer le monde universitaire et à
décrédibiliser des inquiétudes pourtant légitimes.
Nous témoignons de nos inquiétudes quant au traitement médiatique du
mouvement qui semble de plus en plus acquis à la cause gouvernementale et
est en partie responsable de l’enlisement du conflit.
Enfin, nous condamnons la criminalisation qui est faite de la contestation
(évacuation d’universités par les CRS, arrestations arbitraires,Š). Nous ne
pouvons concevoir, que dans un pays démocratique la seule réaction du
gouvernement face aux mouvements sociaux en cours soit le déploiement d’un
arsenal sécuritaire particulièrement violent.
Nous considérons que la situation de crise sans précédent dans laquelle se
trouvent les universités, résulte du mépris et de l’absence totale d’écoute
du gouvernement. Ils sont responsables de cette situation, et le mouvement
dans les universités n’a pas à porter le poids de cette stratégie dangereuse
qui vise au pourrissement du mouvement.