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Vous avez toujours rêvé de travailler pour le Grand Emprunt ? Un master en "management des universités" cherche candidats , Educpros, 11 février 2011

mardi 15 février 2011

(Les commentaires en italique entre parenthèses sont de SLU)

L’université Paris-Est Créteil (UPEC) a créé en 2009 un master 2 en "management des universités", destiné à former de futurs cadres de ces institutions. Si les diplômés de la première promotion ont trouvé un emploi, la formation peine à attirer les candidats. Premier bilan à l’heure de l’autonomie des universités.

Lorsque l’UPEC (Paris-Est Créteil, ex-Paris 12) a lancé en 2009 un master 2 en « management des universités », la nouvelle avait été accueillie fraîchement. Le fait que ce soit l’IAE (institut d’administration des entreprises) qui propose cette formation avait crispé certains universitaires, qui y voyaient le sabrage d’une certaine culture du service public. "Il y a eu des malentendus. On a associé management à privatisation. Notre souci, c’est plutôt d’accompagner l’autonomie des universités, et nous enseignons une vision nuancée et critique des logiques de performance", assure Arnaud Thauvron, le directeur de l’IAE.

Embauchés à 30 K€

Plus d’un an après, comment s’en sort la première promotion ? Plutôt bien, même s’il est difficile de raisonner sur des effectifs très limités (10 élèves en 2009-2010, dont 5 en formation initiale). Ces derniers, qui ont tous suivi le master en apprentissage, sont aujourd’hui chargés de mission dans des domaines variés (direction des études, vie étudiante, développement durable…). Embauchés en tant que contractuels, ils ont débuté avec des salaires d’environ 30 K€.

Une diplômée est par exemple chargée de mission "grand emprunt" auprès de la présidente de l’UPEC, Simone Bonnafous (Ah, c’est donc à cela qu’a servi la création de ce master ? Bel exemple de recrutement local, que dit la ministre ?). "C’est intéressant car c’est très transversal, avec une dimension politique forte. Je fais à la fois du montage de projets, de la communication. Je suis l’interface avec notre cabinet de conseil, et avec les enseignants-chercheurs", témoigne-t-elle.

Une filière porteuse

Pour Stéphanie Mignot-Gérard, maître de conférences spécialiste des politiques universitaires et directrice du master, pas de doutes : cette filière est porteuse, et les besoins de recrutement sont évidents. "Les universités, en pleine mutation managériale, manquent de cadres très transversaux pour monter des projets, développer les stratégies d’alliances, produire des indicateurs de performance intelligents, des tableaux de bord, monter des partenariats à l’international."

Des compétences dont ne disposent pas forcément les lauréats des traditionnels concours de la fonction publique, et qui nécessitent une connaissance des enjeux globaux de l’enseignement supérieur. Seul bémol : les moyens limités dont disposent les universités pour embaucher ce type de jeunes diplômés. Mais Stéphanie Mignot-Gérard ajoute : "ce master a aussi vocation à former des cadres des grandes écoles, ou des consultants spécialisés".

Peu de candidats

Le vrai problème que rencontre aujourd’hui ce master est le faible nombre de candidats.

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