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Geneviève Fioraso, une secrétaire d’Etat menacée ? - Benoit Floc’h, Le Monde, 30 avril 2014

mercredi 30 avril 2014, par Cécile

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Geneviève Fioraso fait-elle courir un risque politique à François Hollande ? La secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur concentre la colère de 11 000 pétitionnaires. Elle a beau arguer « qu’il n’y a pas que des enseignants-chercheurs parmi eux beaucoup de retraités ont signé », les faits sont là, renforcés par la violence de commentaires déposés sur le site de la pétition « Pour un réel changement à l’université et dans la recherche ». Lasse des réformes incessantes, la communauté universitaire estime que l’Etat lui demande l’impossible – former les étudiants les moins préparés à l’enseignement supérieur – sans lui en donner les moyens.

Quand le président a choisi de reconduire Mme Fioraso, il savait tout cela. Mais il fallait une femme, une femme prête à troquer son maroquin de ministre contre un titre de secrétaire d’Etat et, surtout, à poursuivre la même politique : il n’était pas question de revenir sur l’autonomie instaurée en 2007 et remaniée en 2013.

QUELQUES RÉFORMES

C’est sans doute ce qui a empêché Isabelle This Saint-Jean, dont le nom circulait, de reprendre le bail de la rue Descartes. L’universitaire reste marquée par son rôle dans la mobilisation des enseignants-chercheurs de 2009. Du reste, le bilan de Mme Fioraso pouvait rassurer M. Hollande. En deux ans, elle a réussi à mener quelques réformes, certes modestes, sans jeter la foule dans la rue.

Le vent tournerait-il ? Pascale Laborier et Marie-Laure Basilien, les deux universitaires qui ont écrit le texte de la pétition début avril font vivre l’opposition (une page Facebook créée, bientôt un site Web, un événement peut-être en juin). Les réseaux qui, en 2009, s’étaient mobilisés, en vain, contre la réforme du statut d’enseignant-chercheur reprennent contact. Mais le vrai risque est ailleurs.

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