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Plusieurs blessés et des interpellations après des heurts à l’Université Lyon (...) - Sauvons l'Université !

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Plusieurs blessés et des interpellations après des heurts à l’Université Lyon 2 - Le Figaro Etudiant, 22 novembre 2013

vendredi 22 novembre 2013, par Elisabeth Báthory

Hier, des étudiants ont investi le « conseil élargi » réuni par le président de l’université. Bilan : une intervention policière, plusieurs blessés et 4 interpellations.

Les orientations récentes du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, notamment en ce qui concerne le budget des universités, ne sont pas sans conséquences. Après la crise de l’université Montpellier III, toujours en cours, c’est à Lyon 2 que les choses s’enveniment.

Au cœur du débat : le président de l’université, Jean-Luc Mayaud, dont la gestion est critiquée, tant par les étudiants que par le personnel. Sous son mandat, débuté il y a 18 mois, 4 vice-présidents ont déjà démissionné. « A cause de désaccords politiques, liés à la gestion comptable du président », selon un étudiant. D’après les élèves, l’université manque de moyen, et son président gère mal le peu dont il dispose. Jean-Luc Mayaud s’en défend : « Nous ne sommes pas dans la pénurie, mais dans un budget contraint. Manifestement, pour certains vice-présidents, il y a eu une mésentente sur ce sujet. »

Hier, afin d’envisager une sortie de crise, le président convoquait un « conseil élargi ». Il en avait informé les étudiants dans un courriel envoyé la semaine dernière. Pour beaucoup, c’est à ce moment là qu’a eu lieu la « prise de conscience » des difficultés de l’université, comme l’explique Baudoin, étudiant en première année à Lyon 2. « On a été surpris par ce mail. On savait que ce n’était pas la joie, mais le ton grave du président nous a vraiment étonné » poursuit il. Il a aussi partagé son sentiment sur Twitter :

Baudoin Beignard @bauddoud

Je suis le seul à avoir un peu peur quand je lis ce mail de #Lyon2 ?

11:48 PM - 17 Nov 2013 depuis Caluire-et-Cuire, Rhône, France

Mais d’autres étudiants, « minoritaires » selon Baudoin, sont eux très investis. Hier, une centaine d’entre eux manifestaient sous les fenêtres du président de l’établissement. Objectif : se faire entendre, puisqu’aucun élu étudiant n’avait été invité à prendre part à ce rendez-vous. C’est à ce moment là que les choses ont dérapé. Ils ont envahi le congrès, « pour être entendus » explique Eliott, qui a participé au mouvement.

L’université raconte une scène de siège, avec quatre agents de sécurité blessés, dont un toujours à l’hôpital. « On était pacifique » précise Eliott. « Refusant de nous écouter, le président a appelé la police, et c’est là que ça a dégénéré. On n’est pas des casseurs, notre colère est réfléchie et mesurée, on veut simplement faire bouger les choses et il n’est pas normal que les étudiants n’aient pas leur mot à dire » poursuit il. Si rien n’est encore arrêté, les membres du comité de mobilisation, principalement d’extrême gauche, sont déterminés à poursuivre la lutte :

Le Citoyen Révolté ! @CitoyenRevolte

Demain, #Lyon2 se mobilise à nouveau contre la loi Fioraso et l’austérité dans les facs ! C’est pas la répression qui va nous faire taire !

6:07 PM - 21 Nov 2013

Les autres syndicats étudiants réfléchissent eux aux suite à donner au mouvement. Du côté de l’UNI « on condamne la violence », mais « comprend l’inquiétude des étudiants ». A l’UNEF, « on regarde ce qui se passe ». « On constate que le budget est insuffisant, mais on ne sait pas encore clairement comment les difficultés vont se traduire » explique un militant. « Il faut être vigilant et se mobiliser, mais on n’a encore rien arrêté ».

Les enseignants se sentent aussi concernés, et dénoncent la réaction du président, estimant qu’il aurait au moins pu s’adresser directement aux étudiants, au lieu de « fuir le débat ». Dans un communiqués, ils poursuivent : « Jean-Luc Mayaud, avec les quelques vice-présidents encore en fonction, a donc fait encore plus fort que ses prédécesseurs. Il dégaine plus rapidement. Le mouvement n’a pas encore pris qu’il envoie déjà les CRS dans l’enceinte de l’université. »

Les suites de la mobilisation sont difficiles à prévoir. Aujourd’hui, deux rendez-vous pourraient en décider : un conseil d’administration de l’université doit avoir lieu, de même qu’une assemblée générale du comité de mobilisation.

A lire sur le site du Figaro Etudiant

Voir le communiqué de Solidaires Etudiant.e.s