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La révolte estudiantine descend dans la rue - L’Union. Champagne ARdennes Picardie, 18 mars 2009
mercredi 18 mars 2009
Des étudiants sont dans la rue et demandent l’annulation du projet de réforme de Valérie Pécresse. Ni plus, ni moins. Pour se faire entendre, les contestataires bloquent l’université et l’IUT. Hier, ils sont aussi descendus dans la rue.
Lors de l’assemblée générale d’hier matin à la fac de sciences, une partie des étudiants conduits par un « collectif » a décidé de poursuivre le mouvement, au moins jusqu’à la grève nationale du jeudi 19 mars. Le petit « plus » local est la décision de la présidence de l’université de faire évacuer un amphithéâtre dans la soirée de lundi (lire ci-contre). En préambule de l’assemblée générale d’hier matin à la fac de sciences, une « enseignante-chercheuse » a lu un communiqué par lequel « suite au blocage et aux événements récents », les enseignements seront « suspendus » le 19 mars et les bâtiments administratifs « fermés ». Les porte-parole du collectif des étudiants ont repris la main pour expliquer la poursuite du mouvement estudiantin contre le projet de réforme de l’enseignement supérieur de Valérie Pécresse. Lundi soir, des étudiants du campus « Croix-Rouge » ont estimé qu’un amphi « était à (eux) ». Ils l’ont donc occupé pour la nuit… Mais la présidence de l’URCA a demandé aux forces de l’ordre l’évacuation des locaux. Ire des étudiants contestataires qui estiment avoir été victimes d’une « police fascisante », car l’opération s’est déroulée manu militari. Un étudiant en journalisme qui a filmé la scène - laquelle devrait être diffusée sur Internet aujourd’hui - aurait eu quelques soucis avec les policiers. De même qu’un étudiant qui a été « emmené au poste » pour deux heures. Hier matin au Moulin de la Housse, l’amphi 1 était plein, pour adopter une « motion » destinée à dénoncer cette évacuation et redire l’opposition au projet de loi Pécresse. « Nous ne sommes pas contre le fait que la présidence de l’université nous fasse sortir, mais pas comme ça », ont affirmé les leaders en substance. Lesquels ont ensuite invité leurs camarades à descendre au théâtre pour un « die-in », autrement dit une heure de perturbation de la circulation des bus en se couchant sur la chaussée… Opération suivie d’une manifestation « bruyante » dans le centre de Reims hier soir. Partis vers 21 heures de la place d’Erlon, les étudiants, une centaine environ, ont arpenté les rues en passant par la mairie, le siège de la présidence de l’université, la sous-préfecture pour un retour place d’Erlon vers 22 heures. Sifflets, corne de brume, casseroles et slogans…. tout a été bon pour « reveiller » les habitants du centre. Aucun incident n’a été a déploré si ce n’est quelques minutes de tensions devant la Villa douce, siège de la présidence, ou plusieurs étudiants ont « vigoureusement » tapé contre le portail d’entrée. La présence d’une voiture de police à ce moment n’a pas été pour les calmer… Jeudi matin, les étudiants contestataires se joindront au défilé des syndicats. Tous les étudiants ne suivent pas ce mouvement. Quelques-uns ont courageusement défendu leur point de vue hier matin en justifiant l’action de la police (ils ont été hués). C’est notamment le cas de l’UNI-Reims (proche de l’UMP), qui s’est inquiétée auprès de la présidence de l’université du blocage de l’URCA, qu’elle espère voir s’arrêter pour que les examens se déroulent dans des « conditions acceptables ». La présidence a émis la possibilité de cours de rattrapage pendant les vacances de Pâques (Il ne nous a pas été possible d’entrer en contact avec un porte-parole de la présidence - NDLR). J.F.Scherpereel G.Amir-Tahmasseb P.Buffet C.Lantenois
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Un étudiant interpellé et remis en liberté
Lundi soir, les policiers rémois ont été requis par écrit par le président de l’université Richard Vistelle qui s’inquiétait car une vingtaine d’étudiants s’étaient enfermés dans un local de l’université. Le président a demandé à la police d’évacuer ces jeunes, pour des questions de sécurité. L’intervention s’est déroulée vers 22 h 50, « sans heurts particuliers » selon la police. L’un d’eux qui, semble-t-il, incitait les autres à s’opposer aux forces de l’ordre, a été interpellé puis entendu dans les locaux du commissariat de police de Reims. Il a été remis en liberté quelques heures plus tard et devrait être convoqué ultérieurement pour répondre de rébellion et de
provocation. P.B.
Voir en ligne : http://www.lunion.presse.fr/index.p...