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Etudiants et enseignants italiens contre des projets de réformes - L’Express, 8 octobre 2010
lundi 11 octobre 2010
Des milliers d’étudiants et d’enseignants ont manifesté vendredi dans une cinquantaine de villes italiennes contre des réformes et des coupes budgétaires décidées par le gouvernement dans l’éducation.
Sous des banderoles où l’on pouvait lire "Ils détruisent le savoir" et "Reconstruisons l’université", des manifestants portant casques, chaînes et masques ont donné libre cours à leur colère face aux réformes qu’annonce la ministre de l’Education Mariastella Gelmini.
"Nous exigeons des investissements dans l’éducation, des mesures pour construire des écoles et le droit d’étudier, des droits plus importants pour les étudiants", dit un communiqué de La Rete degli Studenti (Réseau des étudiants).
Gelmini, alliée du président du Conseil Silvio Berlusconi dans son parti du Peuple de la liberté, a défendu ses réformes.
"Il est indispensable de poursuivre sur la voie des réformes, nous devons aspirer à nous doter d’écoles de qualité, a-t-elle dit. Pour atteindre ces objectifs, nous passons en revue les mécanismes inefficaces qui ont affaibli les écoles italiennes dans le passé."
Les établissements scolaires italiens se situent au-dessous de la moyenne des pays étudiés par l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe dans des domaines comme la qualité de l’enseignement ou les connaissances et aptitudes acquises par les élèves.
La stagnation du niveau de l’enseignement est considérée depuis longtemps comme un handicap pour l’économie italienne.
Dans le cadre des réformes, qui sont censées permettre au gouvernement de réaliser plusieurs milliards d’euros d’économies d’ici à 2012, il est prévu d’affecter un seul instituteur aux classes du primaire, et non plusieurs pour différentes matières.
Il est aussi envisagé de réduire les heures de cours dans les établissements secondaires et de fixer des limites de durée en matière de recherches dans les universités.
Gelmini juge ces mesures nécessaires pour préparer les étudiants à la vie active et adapter le système italien aux normes internationales. Ses adversaires dénoncent une volonté de réduire le plus possible les dépenses publiques.
En plus des manifestations dans les villes du pays, enseignants et assistants annoncent des grèves régulières jusqu’en décembre contre les réformes.
Catherine Hornby, Philippe Bas-Rabérin pour le service français
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