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Daniel Percheron : « La décentralisation devrait confier l’université aux Régions » - M. Vandekerkhove et L. Belaïd, La Voix du Nord, 14 janvier 2012

samedi 14 janvier 2012

Comme il l’a fait pour les lycées, l’État devrait confier la gestion des universités aux Régions. Pour le président du conseil régional, c’est le seul moyen de réussir l’économie du savoir... que cet ancien prof critique par ailleurs. Hier, il s’exprimait sur la formation dans le Nord - Pas-de-Calais, en marge du Salon de l’étudiant [1] qui se poursuit aujourd’hui encore à Lille.

- Université. « Les lycées aux Départements et l’université à la Région, avec des ressources ! La décentralisation favorise le consensus. En dix ans, vous mettez les universités françaises au niveau des meilleures du monde ! » Même si la région est la grande oubliée de l’IDEX (700 M€ du grand emprunt), la faute à « Valérie Pécresse, la diablesse », le plan campus est un « événement heureux ». Il réconcilie les universités métropolitaines avec la cité « et il n’y a pas de grande université sans mariage avec son territoire ».

Mais il critique la course à l’économie du savoir, imposée par Lisbonne, estimant que « l’Europe a commis une erreur dans les années 1990 en pensant qu’elle pouvait sacrifier l’industrie ».

- Lycées. « La France est le pays qui dépense le plus au monde pour ses lycéens : entre 9 000 et 12 000 € par élève et par an. Pourtant, le système redevient hésitant sur le financement de son école élémentaire."

-Effectifs. Un petit tacle à Nicolas Sarkozy, en visite la veille dans le Nord : « S’il y a bien un endroit où il ne faut pas évoquer la baisse du nombre de fonctionnaires, c’est à Lille ! » Le patron de la Région plaide pour un « traitement préférentiel » qui tient de la « résilience ».

Dans la région, 5 000 postes d’enseignants ont disparu en cinq ans. Ce que n’explique pas la baisse démographique, réelle : entre 3 000 et 4 000 jeunes en moins les années les plus noires. Mais 17 000 par an « décrochent », quittent le système sans aucun diplôme. Ils sont au total 100 000, de 16 à 25 ans, « sans solution ». La Région met en place un programme d’apprentissage pour 42 000 d’entre eux. Mais pour Daniel Percheron, le constat s’impose : « La massification de l’enseignement est un échec. L’ascenseur social est grippé. »

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[1(À Lille Grand Palais, de 9 h à 18 h.)