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L’université d’Artois accusée de vouloir « tuer » l’IUFM de Douai - Anne-Lise Teneul, "La Voix du Nord", 21 mai 2011

lundi 23 mai 2011

La guerre est de nouveau déclarée entre les élus douaisiens et le président de l’université d’Artois, Christian Morzewski, accusé de tout mettre en oeuvre pour « tuer » le site IUFM de Douai.

Il y a cinq ans, le site IUFM de Douai accueillait encore environ 1 500 étudiants. À la rentrée prochaine, ils seront peut-être moins d’une centaine... L’ex-école normale, fleuron de la cité de Gayant depuis plus d’un siècle, finira-t-elle par disparaître corps et âme ? C’est le scénario que refusent le maire de Douai Jacques Vernier et le député Marc Dolez.

Le combat n’est pas neuf. À l’automne 2009, le site IUFM de Douai, fraîchement rattaché à l’Université d’Artois, avait été à deux doigts de fermer. « Lorsque la réforme des Universités a été engagée, j’ai fait mon deuil immédiat de la formation des maîtres du second degré, rappelle Jacques Vernier. Mais pour les maîtres du premier degré, Douai conservait toutes ses chances. » Ce n’est alors pas l’avis de Christian Morzewski, président de l’université d’Artois, qui annonce le 5 octobre 2009 la fin programmée du site IUFM de Douai. La résistance s’organise. Et un compromis finit par être trouvé avec la signature, le 12 janvier 2010, d’un schéma régional de formation des maîtres associant les six universités de l’académie. « Nous étions très contents, reprend Jacques Vernier. L’idée de ce schéma régional était de construire de manière collective l’organisation de la formation des maîtres, à partir des forces de l’IUFM. Douai avait donc une carte à jouer. Le problème est que M. Morzewski a torpillé la vision de ce schéma régional. Il n’a pas donné corps aux idées ; il a fait cavalier seul au lieu d’organiser la concertation avec les autres présidents d’université.  » Jacques Vernier déplore aussi le fait que le président de l’université d’Artois ait « capté les postes d’enseignants-chercheurs disponibles pour les affecter à l’université d’Artois. Il a profité du rattachement administratif de l’IUFM à l’université d’Artois pour siphonner les ressources et les moyens humains et financiers dont disposait l’IUFM. »

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