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Motion de l’UFR LAC de l’Université Paris 7 (6 janvier 2009)
mercredi 7 janvier 2009, par
Le conseil élargi de l’U.F.R. LAC de l’Université Paris-Diderot, réuni en assemblée ce 6 janvier 2009 constate que si la reconnaissance officielle de l’autorité et de la compétence de l’Université en matière de formation des enseignants est positive, les conditions de cette reconnaissance sont inacceptables pour les raisons suivantes :
1. précipitation, incohérence de calendrier et absence de véritable concertation dans la mise en œuvre de la mastérisation de la formation des enseignants
2. affaiblissement des exigences disciplinaires induit par la définition des nouvelles épreuves du CAPES, du calcul de leurs coefficients et de la composition des jurys d’admission, et ce non pas même au profit d’une véritable formation pédagogique sur le terrain, l’année de stage étant supprimée, mais au seul profit d’une connaissance toute théorique du métier d’enseignant.
3. affaiblissement de la recherche, les masters enseignement en l’état menaçant de vider les masters recherche en lettres.
4. précarisation de la condition des étudiants, tant en préparation du concours de Capes qu’en préparation du concours au professorat des écoles, l’allongement des études d’un an s’assortissant d’une suppression de toute rémunération des stages.
5. précarisation de la condition des étudiants préparant l’agrégation, le capes nouvelle formule et sa mastérisation induisant une préparation de l’agrégation à BAC + 6.
6. précarisation des enseignants, les reçus aux masters collés aux concours de l’enseignement autorisant le recrutement massif d’enseignants sans statut.
Dans l’état actuel des réformes, l’U.F.R. LAC déclare refuser de remettre en février des programmes précis pour une formation des enseignants qui semble ne devoir se réformer à l’heure actuelle qu’au préjudice des deux grandes vocations de l’Université, l’enseignement et la recherche, et aux préjudices des futurs enseignants du second degré et professeurs des écoles.
Texte voté à l’unanimité des 23 votants moins une abstention (et à l’unanimité du conseil d’UFR).