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Le plan campus : des paroles mais peu d’argent - Adrien Maillard, Le Monde blog "peut mieux faire" 12/12/11
mardi 13 décembre 2011, par
56,9 millions d’euros sur 5 milliards. Le plan campus lancé en février 2008 n’a accordé qu’un centième de sa cagnotte aux établissements fin 2011. Un rapport parlementaire adopté le 7 décembre par la commission des finances pointe cette somme modique qu’il justifie par « la complexité des opérations immobilières ». La genèse, rénover et créer des « campus d’excellence »
En 2007, les rénovations immobilières sont une priorité dans un parc universitaire, estimé à 18 millions de mètres carrés et dont un tiers des locaux sont vétustes. « C’est pas possible que l’on continue comme ça. Je veux des conditions de travail bien meilleures pour les étudiants, qu’ils puissent travailler dans les locaux dignes de ce nom », déclarait Nicolas Sarkozy lors d’une émission télévisée en 29 novembre 2007. Dans la foulée du vote de la loi d’autonomie des universités (LRU), le président de la république en profite pour annoncer un plan d’investissement de 5 milliards d’euros, le chef d’État désire alors « les meilleures universités du monde en France ! ».
Les conditions du projet
Afin de restaurer le patrimoine immobilier universitaire et de créer les fameux « pôles d’excellence », le gouvernement lance donc l’opération campus en 2008. Le capital est doté de 3,7 milliards d’euros, issus de la vente de 3% du capital d’EDF par l’Etat, et de 1,3 milliard d’investissements d’avenir dans le cadre du grand emprunt. Les universités ne reçoivent pas de tranches de ce montant mais doivent percevoir le produit des intérêts du capital : environ 202 millions d’euros chaque année. Un appel à projet est lancé sur un an, un jury se constitue pour examiner les candidatures des universités. Dix sites ont été retenus en 2008 dont sept en région (Aix-Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Lyon, Montpellier, Toulouse) et trois à Paris.
Un retard considérable en 2011
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