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Diplômés étrangers : « Il y a à nouveau une hausse des refus injustifiés » - Marie PIQUEMAL, Libération, 26 novembre 2013

mardi 26 novembre 2013

Depuis la suppression de la circulaire Guéant, les refus de visas de travail aux motifs farfelus, s’étaient arrêtés. Voilà que ça repart, alerte Fatma Chouaieb, du « collectif du 31 mai ».

Le téléphone a recommencé à sonner. Depuis quelques semaines, de jeunes diplômés étrangers, au parcours sans faute et sortant souvent de grandes écoles ou universités françaises, s’étonnent d’essuyer des refus de visas pour travailler en France.

La situation s’était pourtant bien arrangée depuis la suppression en mai 2012 de la fameuse circulaire Guéant du 31 mai 2011, qui avait laissé sur le carreau des centaines de jeunes talents, privés d’autorisation de travail. « Mais depuis quelques semaines, on constate une recrudescence des refus en préfecture, c’est très net », s’inquiète Fatma Chouaieb, la porte-parole du collectif du 31 mai, qui s’était créé à l’époque pour obtenir la suppression de la circulaire. Comment expliquer cette nouvelle vague de refus ? Le ministère de l’Intérieur a-t-il envoyé de nouvelles consignes aux préfectures ? Le collectif s’interroge, et s’apprête à interpeller le gouvernement.

La situation est-elle semblable à l’automne 2011 quand les premiers effets de la circulaire Guéant commençaient à se faire sentir ?

Heureusement non, nous ne sommes pas du tout dans les mêmes proportions de refus. A l’automne 2011, on avait vraiment lancé l’alerte rouge, le nombre de visas refusés était vraiment très élevé. Et beaucoup de jeunes se retrouvaient pendant des mois et des mois sans réponse de la préfecture. Avec la suppression de la circulaire, les problèmes s’étaient vraiment bien résorbés. On ne recevait plus d’appels à l’aide. Jusqu’à ces dernières semaines. Là, ça recommence. Il y a une vague de refus, c’est net.

Combien de cas de refus avez-vous enregistrés ?

Pour l’instant, on est encore dans la phase du recensement. Nous n’avons pas encore de chiffres précis, mais j’ai en tête 20 à 30 dossiers. On a ouvert une page Facebook [en septembre 2011, le collectif s’était constitué d’abord via Facebook, ndlr] pour essayer de voir combien de personnes sont concernées. Dès qu’on aura un peu plus de visibilité, on va interpeller les trois ministères concernés, Travail, Intérieur et Enseignement supérieur, pour demander des explications.

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