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Monsieur le président, le monde de l’éducation n’attend pas vos vœux ! Le Plus NouvelObs 05-01-2012

vendredi 6 janvier 2012

Ils sont enseignants, syndicalistes, parents d’élèves, professionnels de l’éducation ou encore étudiants, et co-signent cette lettre ouverte au président de la République. Alors que Nicolas Sarkozy présente ce jeudi ses vœux au monde de l’éducation, eux fustigent un bilan déplorable.

Monsieur le président de la République,

Venir aujourd’hui adresser ses vœux au monde de l’éducation sera certainement l’occasion pour vous de revenir sur vos cinq années de mandat et de légitimer votre action. Quoi de plus normal pour un président de la République ? Mais c’est oublier que vous avez méprisé durant tout votre mandat l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur !

Depuis votre arrivée, ce sont plus de 65.000 postes dans l’Éducation nationale qui auront été supprimés, alors que dans le même temps le nombre d’élèves augmente en primaire et au collège. La conséquence directe de ce choix est l’augmentation du nombre d’élèves par classe et donc une dégradation quasi systématique de la qualité de l’enseignement.

Cette politique est évidemment contre-productive, surtout si l’on y adosse le nombre d’élèves qui sortent chaque année du système scolaire sans diplôme. Alors que tous s’accordent à penser que l’éducation pour tous au plus haut niveau doit être une priorité dans une société qui fait le choix de l’avenir, vous menez une politique qui ne fait que renforcer l’exclusion du système éducatif. Pari surprenant de votre part lorsque l’on sait que le diplôme reste encore la meilleure arme contre le chômage.

Et pourtant, malgré de multiples interpellations par les acteurs du monde de l’éducation, vous avez fait le choix de persister ! Le constat est rude, l’Ecole de la République est aujourd’hui affaiblie. Alors qu’elle doit être le moteur de l’ascenseur social, elle est aujourd’hui, par votre faute, le lieu de la reproduction sociale.

Que dire de vos réformes dont vous vous vantez tant dans le secteur de l’Éducation ? Ce n’est qu’une succession d’échecs.

De la suppression de la carte scolaire à la réforme de la formation des maîtres, tout est fait pour casser ce qui a fonctionné dans le système éducatif français. Aujourd’hui, certains collèges ou lycées sont désertés dans les quartiers les plus sensibles quand d’autres, les plus prestigieux, sont surpeuplés au profit le plus souvent des enfants des familles les plus aisées.

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