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Voeux de Valérie Pécresse au monde de l’enseignement supérieur et de la recherche (27 janvier 2011)

jeudi 27 janvier 2011

A l’occasion de ses voeux au monde de l’enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse a rappelé sa volonté de replacer l’université et la recherche au coeur de la société française pour y jouer leur rôle de moteur du progrès scientifique, économique et social.

Au moment de vous présenter mes vœux pour cette nouvelle année, la quatrième que j’aurais le privilège de passer à vos côtés, je voudrais partager avec vous l’optimisme et la confiance qui m’animent.

Cet optimisme, c’est celui d’une responsable politique qui a quatre immenses privilèges.

Le premier, c’est d’être en charge d’un très beau ministère, celui de l’intelligence, du progrès et de l’avenir, un ministère qui me permet de vivre tous les jours au contact de la science en train de se faire.

Et je veux vous le dire, très simplement, mais très sincèrement : je mesure chaque jour la chance qui m’est donnée de travailler aux côtés des hommes et les femmes de science que vous êtes et je tenais à vous en remercier avant toute chose.

Le deuxième de ces privilèges, c’est de conduire dans ce ministère des réformes essentielles pour l’avenir de notre pays. Ces réformes, vous les connaissez mieux que quiconque, je n’y reviendrai pas, mais je m’arrêterai un instant sur l’horizon qu’elles dessinent, sur leur sens.

Car on ne réforme pas pour réformer - et dans l’enseignement supérieur et la recherche encore moins qu’ailleurs. Alors, si depuis près de 4 années, nous avons ouvert les uns après les autres tant de chantiers, l’autonomie des universités, bien sûr, mais aussi le plan "Réussir en Licence", la stratégie nationale de recherche et d’innovation ou bien encore la réorganisation de notre système de recherche, c’est pour une raison simple : nous avions le sentiment que faute de réformes et faute de moyens aussi, l’université et la recherche françaises étaient en train de s’étioler dans le carcan de structures parfois particulièrement datées.

Et avec elles, c’est la confiance de la société française dans l’avenir qui se mettait à vaciller. On doutait de l’université, qui ne semblait plus jouer son rôle d’ascenseur social. On remettait en cause la recherche, présentée comme un luxe inutile, quand ce n’était pas comme une menace pour l’avenir. Nous étions en train de perdre confiance dans le progrès, tout simplement.

C’est cette spirale que nous sommes en train d’enrayer, en replaçant l’université et la recherche à leur juste place : au cœur de la société française, pour y jouer leur rôle de moteur du progrès, qu’il soit scientifique, économique ou social.

Pour y parvenir, il faut de la constance, il faut de la détermination, il faut la mobilisation de tous les acteurs sur le terrain, mais il faut aussi du temps. C’est le troisième des privilèges dont je bénéficie, et non le moindre.

Du temps, parce qu’on ne passe pas du jour au lendemain d’un système universitaire où l’Etat administre tout ou presque à un système où les universités prennent leur liberté et assument leurs responsabilités tandis que l’Etat, lui, régule et accompagne.

Bien sûr, la vitesse à laquelle vous êtes passés à l’autonomie a dépassé toutes nos espérances. Mais, c’est une évidence, il nous reste encore beaucoup à faire pour tenir parfaitement nos rôles respectifs : à vous, acteurs de la formation et de la recherche, de vous approprier l’autonomie et d’en tirer toutes les conséquences ; à nous, Etat, de vous accompagner, mais aussi de réguler chaque fois que nécessaire tout en acceptant, et croyez-moi, ce n’est pas toujours facile, de remettre en cause nos habitudes et nos procédures pour ne pas reprendre d’une main les libertés que nous avions offertes de l’autre.

Jour après jour, vous apprenez à être autonomes, tout comme j’apprends à être ministre de l’autonomie. Nous cheminons ensemble depuis près de 4 ans et je crois que nous pouvons être fiers de ce que nous avons d’ores et déjà accompli.

Si vraiment vous n’en avez pas assez :


Voir en ligne : http://www.enseignementsup-recherch...