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Réaction de la CPU au rapport Attali

Jeudi 31 janvier 2008

jeudi 31 janvier 2008, par Laurence

[|Le bureau de la CPU réagit au volet enseignement supérieur du rapport Attali|]

Le bureau de la CPU a pris connaissance des propositions du rapport de la commission présidée par Jacques Attali, qui concernent l’enseignement supérieur et la recherche.

Dans l’état actuel de formulation quelque peu elliptique de ces propositions, le bureau de la CPU note que, pour la plupart, elles ne paraissent guère audacieuses et innovantes, dans la mesure où elles ont déjà connu un début d’application à la suite des lois Recherche de 2006 et Liberté et responsabilités des universités de 2007.

La suggestion de créer 10 pôles universitaires pluridisciplinaires appelle les remarques suivantes. Tout d’abord ces pôles, tels qu’ils sont présentés, semblent plutôt être des réseaux, dont on peut se demander s’ils ne risqueraient pas, s’ils étaient mis en oeuvre, de fragiliser les politiques des universités concernées et celles des PRES et autres regroupements géographiques d’établissements. Ensuite, on peine à comprendre sur quels critères le rapport se fonde pour s’arrêter sur le nombre de 10, plutôt que 8 ou 20.

Enfin, la conception de l’enseignement supérieur et de la recherche que la CPU met en avant, s’appuie sur le principe de valorisation de l’intégralité du maillage territorial national des universités. L’existence de pôles métropolitains principaux n’est pas contestable et leur renforcement est indispensable. Mais chaque site universitaire doit pouvoir développer ses capacités de recherche et de formation de haut niveau autour de ses secteurs d’excellence reconnus par l’évaluation.

Par ailleurs, le bureau de la CPU estime que les objectifs nationaux de développement des formations d’enseignement supérieur ne pourront être atteints sans appui massif sur les filières universitaires. En ce sens, la proposition de doubler les effectifs de Paris Tech semble extrêmement ponctuelle et d’impact faible. Elle ne serait judicieuse que dans le cadre d’une réflexion plus globale sur l’accroissement des relations entre les écoles et les établissements universitaires de type EPSCP (Etablissement Public à caractère Scientifique, Culturel et Professionnel) désormais placés, par la LRU (Loi sur la liberté et les responsabilités des universités), au centre du système d’enseignement supérieur et de recherche.