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Communiqué de presse du SNCS-FSU sur le budget 2015 de l’enseignement supérieur et de la recherche. 1er octobre 2014

jeudi 2 octobre 2014, par Louise Michel

Le projet de budget 2015 de l’enseignement supérieur et de la recherche (ES-R) se caractérise avant tout par la continuité avec les précédents. Les premières annonces prévoient une stagnation du budget pour les trois prochaines années.

Après 10 ans de chute de la position française en matière de recherche, il convenait pourtant de rétablir la situation, avec au moins l’objectif d’atteindre 3 % du PIB pour la recherche d’ici 10 ans. C’est un objectif modeste que l’Allemagne vient de franchir. D’après les rapports Le Déaut et Berger de l’hiver 2012-2013, la réalisation de cet objectif, déjà affiché par l’Europe en 2000, suppose qu’on accroisse le budget de l’ES-R d’au moins un milliard chaque année. On en est loin° !

Aujourd’hui, après ces 10 ans où les gouvernements de droite ont conduit à un fort recul des dépenses de recherche publiques et privées, après la forte dégradation de la situation des établissements universitaires et de recherche, on peut au mieux admettre que la gauche a stabilisé au fond du trou les moyens de l’ES-R. Encore ne faut-il pas y regarder de trop près car partout on constate, sur le terrain, de nouveaux reculs.

S’agissant de l’emploi, la question n’est pas de le préserver mais d’investir massivement pour rattraper le retard et résorber la précarité dans l’ES-R.

Rattraper, dans les 10 ans qui viennent, le retard de la France nécessite, dans un cadre de croissance budgétaire, la création de 7 000 emplois par an. Des redéploiements budgétaires sont nécessaires, à commencer par la transformation des crédits de fonctionnement, de l’ANR et des PIA servant à payer les précaires en emplois budgétaires, pour intégrer ces personnels dans le respect des procédures. Tout aussi nécessaire apparaît la moralisation du crédit impôt-recherche (au sujet duquel on ne compte plus les rapports officiels dénonçant son inefficacité) et la restriction de son enveloppe, avec transformation immédiate, dans la somme qui lui est consacrée, d’1 milliard d’euros, puis à terme de 2 milliards, pour permettre les créations d’emplois indispensables dans l’ES-R.