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L’exécutif promet "un effort" budgétaire pour les universités - Raphaël Moreaux, Acteurs publics, 24 septembre 2014
mercredi 24 septembre 2014, par
La mobilisation "monte en puissance", l’exécutif fait des promesses ...
Face au risque financier qui pèse sur les universités, la secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a promis le 24 septembre “un effort” du gouvernement dans le cadre du prochain collectif budgétaire.
Le projet de loi de finances (PLF) 2015 devrait être plus clément avec les universités. Alors que l’inquiétude grimpe sur leurs difficultés financières, la ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et la secrétaire d’État chargée de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, ont annoncé le 24 septembre que le gouvernement "fera un effort" budgétaire pour leur venir en aide.
"Un risque financier majeur" pèse sur les universités, dont certaines pourraient connaître une "situation très périlleuse", se sont inquiétés des présidents d’université dans une motion publiée la semaine dernière. Il leur manquera environ 200 millions d’euros pour cette année, ont-ils précisé, redoutant un "réel décrochage" du système français par rapport "à ses homologues européens et internationaux".
45 millions d’euros
"À la rentrée, il est d’usage qu’on demande des moyens supplémentaires", leur a répondu Geneviève Fioraso, lors d’une conférence de presse. "On va faire un effort" qui sera annoncé début octobre, a-t-elle ajouté, alors que Najat Vallaud-Belkacem a avancé un budget global sur l’enseignement supérieur et la recherche de 45 millions d’euros. "Ce budget n’est pas à la hauteur", a réagi auprès de l’AFP le président de l’Unef William Martinet, estimant qu’il sera "toujours aussi difficile pour les universités de boucler leurs budgets".
L’an passé, huit universités avaient connu des difficultés financières (contre seize fin 2012), dont le cas emblématique de l’université Versailles-Saint-Quentin (Yvelines) qui, plongée dans une crise financière, avait dû être placée sous tutelle. Celle-ci "aura une trésorerie positive à la fin de l’année", a annoncé Geneviève Fioraso, rappelant que le ministère a accordé deux prêts successifs à cette université.
Le poids du "glissement vieillesse technicité"
La loi LRU [Loi relative aux libertés et responsabilités des universités, votée en 2007, ndlr] n’avait pas prévu d’"accompagnement" des universités sur le financement de la masse salariale vieillissante, ou le non-paiement des frais d’inscription pour les étudiants boursiers, a dénoncé la secrétaire d’État.
La prise en charge du "glissement vieillesse technicité" (GVT), c’est-à-dire de l’évolution automatique des salaires liée à la progression des carrières et des rémunérations des personnels, est au cœur des problèmes budgétaires des universités. Depuis deux ans, le ministère de l’Enseignement supérieur prend en charge la moitié du GVT des universités. Une dépense qui s’est élevée à 29 millions d’euros en 2013.