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« L’Université française doit être une priorité nationale », Jean-Loup Salzmann & Co, Le Monde, 20 mars 2013.

mercredi 20 mars 2013, par Jara Cimrman

Cette tribune publiée dans l’honorable quotidien est signée par Jean- Loup Salzmann (président de l’université Paris-13, président de la CPU), Gérard Blanchard (président de l’université de la Rochelle, vice-président de la CPU) et Khaled Bouabdallah (président de l’université de Saint-Etienne-Jean Monnet, vice-président de la CPU).

Nous saisissons parfaitement l’ampleur de la crise que notre pays affronte. En tant que présidents d’université, nous sommes confrontés chaque jour, dans toutes les villes de France au profond désarroi de nos étudiants, et il en va de même dans leurs familles et chez nos personnels. Nous constatons une progression préoccupante de la précarité chez nos jeunes, entraînant avec elle une insidieuse et réelle fragilisation du vivre-ensemble.
Nous savons aussi que les contraintes budgétaires sont fortes et qu’elles imposent que les choix soient parfaitement raisonnés. A notre sens, cette crise n’est toutefois pas qu’une épreuve à traverser, résultat d’un mauvais contexte économique. Elle exprime un changement profond de nos sociétés européennes et une fragilisation durable de notre modèle français. Ce modèle doit aujourd’hui être réinventé, en préservant ce qui le fonde : l’exigence de justice sociale.
Nous pensons que cette réinvention indispensable ne pourra s’envisager qu’en assumant un choix clair en faveur de la jeunesse de notre pays : de la formation supérieure pour tous tout au long de la vie, de la créativité et de l’innovation. Ces valeurs sont au cœur de l’Université. Nulle autre institution ne les conjugue, concrètement, dans ses missions et ses actions. Dans la plupart des pays développés et bon nombre de pays émergents l’Université se situe au cœur des stratégies politiques, elle tire la société vers le haut et lui propose constamment le progrès. Hélas, ce n’est pas le cas en France, et cette situation ne nous honore guère.
Il importe non seulement de conforter les acquis mais aussi de passer à la vitesse supérieure, pour que l’égalité des chances soit bel et bien effective. Et ce afin de préparer nos concitoyens à la meilleure insertion professionnelle possible, car cette insertion est une des clefs du bien-être de chacun et de la prospérité de notre société. Nos universités doivent continuer à jouer tout leur rôle dans la formation des femmes et des hommes de ce pays, elles doivent être le lieu de l’ascension sociale et de la rénovation des élites.

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