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"Bourses étudiantes : du changement à la rentrée"

"Libération" du 21 août 2008 (AFP)

jeudi 21 août 2008, par Laurence

La ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a souhaité ce mercredi que 60% des bourses étudiantes soient versées dès la rentrée universitaire début octobre, contre 50% à la rentrée 2007 et 30% l’année précédente.

En visitant le Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) de Paris, Valérie Pécresse a appelé les étudiants à déposer leurs dossiers "en temps et en heure" au Crous de leur académie s’ils voulaient bénéficier de ce versement rapide.

En cette rentrée 2008, est aussi mise en place une réforme annoncée l’an dernier, qui élargit le système des bourses à 50.000 jeunes supplémentaires, ceux dont les familles touchent moins de 1,8 Smic, exclus jusque-là car le niveau était établi à 1,5 Smic. Le nombre de boursiers doit ainsi passer de 500.000 à 550.000.

A noter que ces 50.000 "nouveaux" sont seulement exonérés des frais d’inscription et de cotisation à la sécurité sociale, soit un total d’environ 400 euros.

En outre, les 100.000 étudiants les plus défavorisés (ceux dont les familles gagnent moins de 7.000 euros par an) vont être davantage aidés, ce qui devrait augmenter leurs bourses de 10% par rapport à 2007, a assuré la ministre.

Pour les autres bourses, l’augmentation moyenne de la rentrée 2008 est de 2,5%.

Suppression de critères et diminution de bourses

L’organisation étudiante Unef ayant estimé que 20.000 étudiants verront leur bourse baisser ou être supprimée, Valérie Pécresse a décidé que les étudiants dont la bourse diminuerait du fait de la suppression de deux critères (parent isolé, éloignement du domicile) bénéficieront d’une compensation s’ils en font la demande auprès des Crous.

En visitant mercredi celui de Paris, la ministre de l’Enseignement supérieur a appelé les Crous à "orienter" ces éventuels perdants vers les rectorats, "complètement mobilisés pour éviter que l’un ou l’autre (étudiant) perde" tout ou partie de sa bourse.

"Il y aura moins de perdants que l’Unef le dit", a-t-elle affirmé.

La ministre a en outre précisé que le plafond pour être éligible aux bourses sur critères sociaux avait été relevé à 21.000 euros de revenu imposable des parents, contre 19.000 euros auparavant.