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Luc Chatel : « Un chef ne doit pas avoir la main qui tremble » - Solenn de Royer, Le Figaro, 20 janvier 2012
mardi 24 janvier 2012, par
"Les capitaines vainqueurs ont une odeur forte".
Je sais ce qui vous étonne : c’est la césure…
André Gide (ou Léon-Paul Fargue ?)
INTERVIEW - Pour le ministre de l’Éducation, la gauche « s’enferre dans une vision rétrograde et dépassée de l’école ».
LE FIGARO. - François Hollande a assuré cette semaine que son engagement de créer 60.000 postes dans l’éducation nationale était « clair ». Qu’en pensez-vous ?
Luc CHATEL. - Pendant cinq mois, François Hollande a expliqué qu’il voulait créer 60.000 postes nouveaux. Ce qui est totalement irresponsable au regard des finances publiques ! Aujourd’hui, il change d’avis et évoque un redéploiement. C’est une nouvelle reculade. On commence malheureusement à s’y habituer. Après le nucléaire, le quotient familial, la place de la France à l’ONU, François Hollande est le premier candidat à reculer avant même l’élection. Soyons sérieux : comment va-t-il redéployer 60.000 postes de fonctionnaires ? Va-t-il supprimer des infirmières, des policiers, des juges ? Arrêtons le flou : les Français ont le droit de savoir !
Nicolas Sarkozy veut faire de l’Éducation un thème fort de sa campagne. A-t-il fait assez pour l’école depuis 2007 ?
Nous avons beaucoup avancé depuis 2007. Nous avons initié une révolution : personnaliser l’enseignement, responsabiliser et donner plus d’autonomie. Après « l’école pour tous » chère aux socialistes, nous avons mis en place l’école pour chacun. On a instauré deux heures par semaine de soutien scolaire pour les élèves qui ont du mal à lire : voila l’école moderne ! On accueille, tous les soirs après 16 heures, les collégiens qui étaient laissés à eux-mêmes, pour qu’ils puissent faire leurs devoirs : c’est une avancée considérable ! Nous avons donné plus de responsabilités aux recteurs, aux chefs d’établissement, aux enseignants, moins nombreux, certes, mais d’avantage rémunérés (+ 18 % en cinq ans !) et mieux considérés. La gauche, elle, s’enferre dans une vision rétrograde et dépassée de l’école. Certains proposent même de supprimer les internats d’excellence, qui permettent aujourd’hui à 10.000 jeunes prometteurs issus de milieux défavorisés de bénéficier d’un encadrement et d’une formation de haut niveau. Dès 2014, ce seront 20.000 enfants qui pourront bénéficier d’une telle scolarité. Supprimer les internats d’excellence, ce serait désastreux !
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