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Lettre de la CPU du 29 janvier 2010 (n° 33)

lundi 1er février 2010, par Laurence

Mastérisation : inlassablement, la CPU poursuit son travail

A de très nombreuses reprises, la CPU, responsable devant les étudiants et le monde éducatif, a exprimé ses positions et attentes sur la réforme de la formation des enseignants, positions qu’elle a encore rappelées lors de sa séance plénière du 21 janvier 2010.

Au cours de cette même séance, la CPU s’est également prononcée sur la charge d’enseignement des futurs fonctionnaires stagiaires .

Opposée au contenu de la circulaire du 23 décembre « sur la mise en place des diplômes nationaux de master ouverts aux étudiants se destinant aux métiers de l’enseignement » la CPU a estimé qu’en publiant ce texte, malgré les réserves et l’opposition des communautés universitaires et scientifiques, le gouvernement avait fait des choix lourds de conséquences, qu’il devra assumer.

De leur côté, les universités maintiennent leur ambition : offrir des cursus de qualité, proposer des voies d’accès diversifiées vers les métiers de l’enseignement avec des modèles de formation adaptés et donner la possibilité à tous de préparer et de réussir le master et le concours. Aujourd’hui, elles se retrouvent devant une réforme incohérente et peu conforme aux ambitions affichées et ne sauraient se résigner à cette situation.

C’est pourquoi, dans le prolongement de sa position du 21 janvier, la CPU adopte une double position : elle maintient avec force les propositions formulées depuis juillet 2009 qu’elle continuera à défendre auprès du ministère pour une autre réforme. Elle considère que les cursus de formation permettant aux étudiants de préparer les futurs concours de l’enseignement devront respecter, dans toute la mesure du possible, les principes affirmés pour la qualité de ces formations et dans l’intérêt des étudiants.

Dans la situation actuelle la CPU a décidé de constituer un groupe de travail entre des membres de sa commission pédagogie, du réseau des VP CEVU, de la CDIUFM et des membres ayant participé aux travaux du groupe « dit Filâtre ».

Les objectifs fixés à ce groupe sont de trois ordres :

- La construction et la mise en œuvre d’un référentiel de formation
- La définition de quatre voies d’accès et donc de formation au métier d’enseignant
- Une conception nouvelle de la formation continue et professionnelle des enseignants ainsi que du rôle des universités dans cette mission.

Des propositions devront être faites sur chacun de ces points, en prolongeant le travail déjà réalisé pour le rapport du groupe "interconférences". Les établissements pourront s’appuyer sur ces propositions, qui pourront aussi servir de base de réflexion pour les différentes conférences concernées.

Par ailleurs la CPU a mis en place un groupe de réflexion et de travail sur les moyens des IUFM.

Correspondants Europe, PCN et GTN : au-delà des sigles, des moyens efficaces de soutenir les universités dans la recherche européenne

Les 12 et 13 janvier derniers, la délégation permanente à Bruxelles de la CPU et sa Commission Recherche ont organisé l’une des réunions trimestrielles du réseau des « correspondants Europe ». Mais qui sont ces correspondants Europe ?

Présents dans chaque université, ces correspondants nommés par leur président(e) sensibilisent et mobilisent les enseignants-chercheurs sur les programmes européens, qu’il s’agisse du 7e programme cadre de recherche et développement technologique (PCRDT) ou des fonds structurels, et participent au montage de leurs projets de recherche européens.

Certains de ces correspondants représentent la CPU au sein des Points de Contact Nationaux (PCN). Les PCN sont des consortia de représentants de la recherche proposés par les organismes et la CPU et nommés par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Leur rôle est d’informer l’ensemble des acteurs de la recherche de leur pays des appels à propositions du 7e PCRDT (chercheurs, entreprises,…). Il existe ainsi une vingtaine de PCN, tant sur le programme de coopération du 7e PCRDT (environnement, SHS, énergie, santé…) que sur d’autres volets du programme-cadre (mobilité, infrastructures…).

La CPU a également finalisé la nomination de ses représentants, parfois des correspondants Europe, parfois des experts autres, au sein des Groupes Thématiques Nationaux (GTN). Les GTN, placés sous la houlette d’un représentant du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, arrêtent les positions françaises qui seront ensuite discutées au sein des comités de programmes européens.

Au-delà des PCN et GTN, la communauté des correspondants Europe s’organise sur des problématiques spécifiques : les universités peuvent-elles par exemple se doter d’une feuille de temps commune, ce qui représenterait un gain de temps ? Quid du poids des établissements dans la révision des Programmes Opérationnels des régions qui définissent les orientations des fonds structurels ? Une réflexion est également en cours sur « le triangle de la connaissance ».

Lorsque les correspondants se réunissent à Bruxelles, ils échangent aussi avec des représentants de la Commission européenne, du Parlement et d’autres structures européennes sur une thématique définie pour favoriser la diffusion rapide d’informations auprès des chercheurs de leur université. C’est ainsi que la réunion du 13 janvier dernier a été consacrée au développement durable et notamment à son impact sur les programmes des différentes Directions Générales de la Commission européenne. Les réunions thématiques précédentes avaient porté sur l’avenir de l’Espace Européen de la recherche et sur les sciences humaines et sociales dans le 7e PCRDT… L’objectif des prochaines rencontres est de renforcer le dialogue entre cette communauté et les décisionnaires politiques européens.

Le bureau de la CPU incite donc les présidents à tous nommer des correspondants Europe, à leur conférer des moyens de travail et à suivre de près leur action auprès des vice-présidents ou directeurs de la recherche et des équipes de recherche.

La CPU entend aussi, en s’appuyant sur ce réseau d’acteurs, sur sa commission recherche et sa délégation à Bruxelles, soutenir et appuyer l’ensemble des universités et de leurs projets, afin qu’elles profitent davantage des fonds européens de la recherche, et qu’elles puissent faire entendre leur voix à l’élaboration des différents programmes.

Pour lire cette lettre sur le site de la CPU