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Le futur PDG du CNRS, Alain Fuchs, auditionné au Sénat - Sylvestre Huet, Sciences 2, Libéblogs, 19 janvier 2010
mercredi 20 janvier 2010, par
Cet après midi, les sénateurs - du moins les quelques membres de la Commission des affaires culturelles qui avaient fait le déplacement - ont auditionné Alain Fuchs, le chimiste pressenti par le gouvernement pour prendre la tête du Cnrs.
L’audition fut assez molle, des deux côtés. Ce qui s’explique aisément à la remarque acerbe de la sénatrice verte Marie Christine Blandin qualifiant cet exercice de « formel » et ne permettant pas une véritable participation de la représentation nationale au choix du futur PDG du Cnrs. Critique logique puisque, pour que cette participation soit effective il faudrait soit que les parlementaires auditionnent les membres d’une « short list » et, sinon un classement, produisent un avis sur les candidats. Ou alors, s’ils n’auditionnent qu’un seul candidat déjà choisi par l’exécutif, qu’il puissent le retoquer, selon la procédure en vigueur aux Etats-Unis. Mais la revalorisation du Parlement, c’est un peu comme les autres promesses de Nicolas Sarkozy...
Alain Fuchs s’est donc contenté d’une présentation assez sommaire de ses intentions et fut ensuite très rapidement et mollement questionné. De sa présentation, retenons l’hommage rendu à ses prédécesseurs, Catherine Bréchignac et Arnold Migus, et l’idée que le CNRS « doit s’adapter à un nouveau contexte, accompagner le mouvement des Universités vers une autonomie irréversible, mettre en oeuvre la réforme de son organisation en dix Instituts, simplifier la gestion de ses laboratoires et de la valorisation de sa recherche ».
Judicieusement, Alain Fuchs a affirmé qu’il existait un préalable à tout (réforme, décision, gestion...) « la science qui doit être au centre du débat et la nécessité d’écouter les scientifiques pour leur donner les meilleures conditions de la recherche ». Et donc, les scientifiques doivent pouvoir avoir « confiance » dans leur organisme de recherche, malgré les « critiques » qu’ils ont pu opposer aux réformes en cours. Mais on n’en saura pas plus sur le "comment" d’un tel projet. Sinon que le potentiel scientifique du Cnrs explique en grande partie le fait que la France, « cinquième puissance économique mondiale, tient le même rang en science. »
Ensuite, il a articulé son discours sur quatre points : les relations avec les universités, la réorganisation interne du Cnrs, les Alliances (les coordinations inter organismes crées par le gouvernement), et la simplification de la gestion.
Sur le premier, il a insisté sur la notion de partenariat stratégique (avant, il était trop déséquilibré en faveur du Cnrs) avec des Universités autonomes, et sur l’idée que le Cnrs doit « parler d’une seule voix » lorsqu’il négocie ce partenariat avec une université.
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