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Le monde d’après c’est maintenant, les Facs et les Labos veulent des postes et des financements ! - Rassemblement le 18 juin 2020 à l’appel du comité de mobilisation issu des coordinations Facs et Labos en lutte

mardi 16 juin 2020, par Héloïse et Astrolabe

Occupation devant le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche jeudi 18 juin à 9h30 durant l’examen de la LPPR par le CNESER

Macron relance les attaques contre l’enseignement supérieur et la recherche, les Facs et Labos relancent la Lutte !

La Loi de Programmation Pluriannuelle pour la Recherche (LPPR), rendue publique la semaine dernière, est aussi destructrice pour le service public de l’ESR que nous ne le craignions depuis le début de notre mobilisation en décembre 2019. Bien que le projet de loi ne soit pas examiné avant l’automne pour cause d’embouteillage parlementaire les consultations obligatoires (CNESER, CTMESER, etc.) sont menées au pas de charge. La contestation contre ce projet de loi a repris avec un rassemblement le 12 juin devant la Sorbonne et le succès était au rendez-vous ! Les Facs et Labos en lutte souhaitent amplifier ce mouvement. L’accélération des procédures consultatives est un scandale alors même que les universités sont toujours fermées.

Nous montrerons à nouveau notre opposition devant le ministère le 18 juin !

Nous nous adresserons à notre ministre pour demander le retrait de la LPPR et nous déposerons nos revendications pour un plan de recrutement massif de titulaires et des financements pérennes de la recherche publique.

La situation de l’enseignement supérieur et de la recherche n’a pas été évoquée lors du discours présidentiel.

Pire, après avoir accusé les universitaires de "casser la République en deux", Emmanuel Macron est revenu sur l’importance de la décentralisation dans "le monde d’après" : donnons davantage "de libertés et de responsabilités à ceux qui agissent au plus près de nos vies" a-t-il précisé à propos des hôpitaux et des universités. Les universités pourraient être désormais gérées par les régions ? Sans moyens adéquats, une décentralisation massive mènera assurément à l’accroissement des inégalités et de la polarisation en faveur de quelques établissements des grandes métropoles, au détriment de l’essentiel de la population et des territoires. De plus, l’autonomie financière, déjà au cœur des réformes néolibérales de ces secteurs depuis 20 ans, a conduit au délabrement actuel des systèmes universitaires. Cette décentralisation semble être synonyme, une fois encore, de la détérioration des conditions de vie et d’études des étudiant·es et de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche menée par des travailleurs et travailleuses toujours plus précaires.

En revanche, la LPPR contient bien l’ensemble des éléments que nous redoutions et qui ont mis une grande partie de l’ESR en grève et dans la rue jusqu’en mars dernier :

- davantage de précarité, avec les CDI de projet qui peuvent s’arrêter à tout instant

- le contournement du statut de fonctionnaire et des instances collégiales avec la création d’un recrutement dérogatoire par tenure tracks

- la rémunération par les primes et l’hybridation public/privé,

- toujours plus de financements sur projets,

- l’absence de moyens, les budgets annoncés pour la fin du mandat de Macron étant quasiment stables alors que le nombre d’étudiantes et d’étudiants continue à croître rapidement.

Contre la LPPR et la politique inégalitaire de Macron, les Facs et labos en lutte poursuivent la mobilisation. Nous nous sommes déjà retrouvé-es le 12 juin devant la Sorbonne, nous avons formé un cortège le 16 juin lors de la manifestation des soignant·es.

Le comité de mobilisation des Facs et Labos en Lutte appelle tous les étudiant-es, tou-tes les travailleurs et travailleuses qui se sont battu-es depuis six mois à une occupation devant le Ministère, contre la LPPR, le 18 juin dès 9h30, durant l’examen de la LPPR au CNESER.

Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas obtenu l’interruption du CNESER.

Si ce scandale et ce simulacre de loi se poursuit contre l’avis de la communauté universitaire et des organisations syndicales, nous serons de nouveau dans la rue vendredi 19 juin, à 14h, lors du CTMESRI.

Le comité de mobilisation issu des coordinations Facs et Labos en lutte