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Deux articles de Mediapart sur l’éducation nationale - Faiza Zerouala, 9 mai 2019

vendredi 10 mai 2019, par Mariannick

1. Des enseignants mobilisés dénoncent les intimidations de leur hiérarchie
2. Le Sénat contredit largement Blanquer

à lire ici :

1. Des enseignants mobilisés dénoncent les intimidations de leur hiérarchie

Plusieurs enseignants et directeurs d’écoles mobilisés contre le projet de loi Blanquer reçoivent des courriers et des rappels à l’ordre, injustifiés selon eux, de leur hiérarchie. Pour eux, il s’agit d’une intimidation masquée.

[…] Depuis le début de leur mobilisation il y a trois mois, plusieurs enseignants et syndicats remarquent que l’éducation nationale essaie de maîtriser la parole des enseignants afin qu’elle n’entre pas en contradiction avec le récit ministériel. Sans compter que la multiplication des courriers de rappel à l’ordre sonne comme une volonté de brider les velléités de contestation.

« Il semble y avoir un désir de cadrer la parole des enseignants pour éviter l’écart entre le discours officiel et la réalité du terrain  », remarque Sébastien Rome.

L’article 1 du projet de loi pour une école de la confiance, qui commande aux enseignants une « exemplarité » dans leur expression publique, renforce les craintes. Le ministre a beau répéter que cette disposition est symbolique (alors pourquoi l’inscrire dans la loi ?) et ne vise aucunement à museler les personnels, elle reste un point de crispation fort dans la communauté éducative.

Une directrice d’école du Havre a écopé d’un blâme et a été contrainte à la mutation pour avoir utilisé sa messagerie professionnelle pour adresser un message aux parents d’élèves dans lequel elle critiquait la loi Blanquer. […]


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2. Le Sénat contredit largement Blanquer

Une nouvelle journée d’action est prévue jeudi 9 mai. Le projet de loi « pour une école de la confiance  » a été jugé « inégal  », «  précipité » et « peu abouti  » par la commission de la culture et de l’éducation du Sénat.

Le Sénat a décidé de jouer les trouble-fête. Jusque-là, Jean-Michel Blanquer était dépeint comme le bon élève du gouvernement, celui qui allait redresser « le mammouth » éducation nationale. Seulement, la loi dite pour l’école de la confiance grippe cette machine bien huilée.

Le ministre affronte sa première zone de turbulences. Le 9 mai, les enseignants sont appelés à se mettre en grève pour préserver le service public par l’ensemble des syndicats de la fonction publique (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FA-FP, FO, FSU, Solidaires et Unsa). La FCPE appelle pour sa part les parents à poursuivre leur mobilisation le lendemain «  pour permettre des alternatives aux réformes portées par le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer ».

La Haute assemblée doit examiner en séance publique le 14 mai le texte de loi Blanquer et c’est peu dire qu’elle n’en goûte pas les orientations. «  Inégal  », «  précipité  », « peu abouti », voilà les termes choisis dans le rapport, publié le 2 mai, pour qualifier le texte de loi. «  Le projet de loi initial et son examen à l’Assemblée nationale témoignent de l’improvisation et de la précipitation du gouvernement, faisant fi de la concertation et du dialogue social  », peut-on y lire. Sur plus de 300 amendements déposés, 141 ont été approuvés par la commission du Sénat (lire la synthèse ici).
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