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« La réforme d’accès à l’université ne constitue qu’un cautère posé sur une jambe de bois » - Claude Obadia, Le Monde, 12 janvier 2018

samedi 13 janvier 2018

On cherche partout qui est Claude Obadia, professeur en CPGE et chargé de cours en philosophie du droit à Cergy Pontoise. Il vante aussi les nécessités de la sélection dans le Figaro

Seule une véritable sélection reposant sur les capacités propres des étudiants permettra de résoudre la crise du système éducatif, juge le philosophe Claude Obadia dans une tribune au « Monde ».

Pour lire sur le site du Monde

Le bon sens l’aura finalement emporté : à compter de la rentrée 2018, plus aucun étudiant ne sera affecté à l’université par tirage au sort. Mais les difficultés liées à l’orientation des bacheliers disparaîtront-elles pour autant avec la mise en service de la nouvelle plate-forme Parcoursup ? Qu’il nous soit permis d’en douter.

Pour le comprendre, il suffit de se demander comment nous avons pu, en France, en arriver à considérer que le tirage au sort constituait la meilleure façon de départager les postulants aux filières dites « à capacité d’accueil insuffisante  ». A cette conception si fâcheuse de la justice de l’orientation, avec laquelle l’actuel gouvernement a décidé, semble-t-il, de rompre, il y a deux raisons conjointes.

Première raison, toutes les politiques scolaires mises en œuvre depuis la fin des années soixante se sont systématiquement adossées au principe selon lequel les jeunes issus des milieux les plus modestes ont, en tant que tels, le droit d’accéder aux études supérieures.

L’échec massif des étudiants à l’université

Deuxième raison, le souci afférent d’endiguer la «  reproduction des élites  » nous a persuadés que toute procédure de sélection maquille une politique de discrimination sociale.

Comment, dans ces conditions, c’est-à-dire en présupposant que la sélection est forcément contraire à l’idéal républicain de l’émancipation, pouvions-nous nous préserver de l’aberration que constitue le tirage au sort ? Que le gouvernement ait, aujourd’hui, pris la mesure de celle-ci doit donc, sans réserve, nous réjouir.

Pourtant, il est à craindre que la suppression du tirage au sort ne résolve en rien l’épineux problème de l’échec massif des étudiants français à l’université. Cet échec, en effet, s’explique par deux causes majeures.

La première…

Pour lire la fin de cette tribune sur le site du Monde

Claude Obadia est l’auteur, notamment, de Kant prophète ? Eléments pour une europhilosophie (Les éditions Ovadia, 2013).