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Décision du CA de l’Université de Reims concernant les primes des BIATOSS

mardi 28 octobre 2008, par Laurence

L’information qui suit est donnée par Martino Nieddu, élu FSU (Snesup) au CA de l’Université de Reims, sur le Forum-Supérieur du Snesup. Lors de la dernière réunion de ce CA, une discussion a eu lieu concernant les primes des Biatoss :

"Le point d’acchoppement de la discussion a été la phrase suivante :

... "l’URCA est en concurrence avec le rectorat de Reims, le centre ENSAM de Chalons-en-Champagne et le CROUS de l’académie de Reims pour capter les meilleurs cadres A et A+. Or, ces trois institutions augmentent les primes des agents en responsabilité de service ou de bureau. Pour ces deux raisons, il est nécessaire de reconnaître le travail effectué par les chefs de service ou de bureau. Les compléments de primes données à ce titre seront modulées en fonction de l’ampleur des responsabilités et du travail effectué." d’où la proposition suivante : "Primes proposition pour les chefs de service [dont il faut se souvenir qu’ils bénéficient d’une bonificaton indiciaire pour leurs fonctions] : 100 à 400 € mensuels selon la responsabilité." (là où les propositions de primes de sujetions pouvaient être de 100 € /ans et la prime catégorie C de 115 € /ans.

L’absurdité du système actuel sautait alors aux yeux : le système des primes conduit des administrations publiques très proches à se concurrencer, et pour ce faire, à creuser des écarts artificiels au sein des collectifs de travail pour satisfaire à cette concurrence, au lieu de rémunérer directement des personnels qualifiés à leur juste valeur.

Après discussion il a été décidé de porter les primes des catégories C à leur maximum possible, puis de répartir le reliquat de façon strictement égalitaire entre les 687 personnels BIATOSS de l’université, y compris les catégories C. Chacun n’aura peut être pas beaucoup (360 euros), mais tout le monde pareil.

De mon point de vue, il faut méditer le fait que ce vote a été obtenu à l’unanimité du CA. En effet cela dénote très probablement d’un grand ral le bol devant les petits jeux mesquins de la politique du salaire au mérite, et un rejet profond par la communauté universitaire des logiques de concurrence contenues dans le LMD."