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Fusion froide :
Université Rennes 2. Vingt démissions, conseil d’administration dissous - Ouest-France, 26 janvier 2014

mardi 27 janvier 2015, par Daimler & Chrysler

Le torchon brûle entre Rennes1 et Rennes 2 sur les conditions de la fusion. Du moins cet épisode a-t-il permis à la secrétaire d’Etat à l’Enseignement supérieur et à la recherche de formuler une réflexion d’une grande profondeur :
« La fusion de plusieurs universités peut parfois être un moment un peu délicat »

A lire sur le site d’Ouest-France

Coup de tonnerre à l’université Rennes 2. Vingt membres du conseil d’administration de Rennes 2 ont annoncé leur démission. Du coup, le président annonce la fin de son mandat.

L’université Rennes 2 traverse actuellement une crise de gouvernance majeure. Depuis début janvier, l’université est en situation de blocage au sujet de la fusion avec Rennes 1.

« Désaccords profonds »

La première vice-présidente, Catherine Loneux, a démissionné de sa fonction la semaine dernière. Ce lundi, c’est au tour de 20 membres du conseil d’administration d’annoncer leur démission.

« Dans le cadre du processus de préparation à la fusion, nous avons alerté le président de Rennes 2 à plusieurs reprises sur des désaccords profonds concernant les questions de gouvernance de la future université de Rennes », écrivent les administrateurs dans un communiqué adressé aux personnels et aux étudiants.

« Problème de confiance »

« Le président a systématiquement refusé de prendre en compte les orientations que nous lui proposions. Aujourd’hui Jean Emile Gombert (le président de Rennes 2, NDLR) annonce dans une lettre qu’il entend défendre nos propositions. Cette posture nous pose un problème de confiance et de légitimité. Pour nous, administrateurs, démissionner est en effet le seul moyen statutaire dont nous disposons pour provoquer de nouvelles élections dans une logique démocratique. »

Démission du président

En grand danger pour conserver sa présidence, Jean Émile Gombert a annoncé peu après sa démission.

"Ce jour à 8 h 30, j’ai reçu des lettres de démission, de vingt administrateurs, puis celles de trois vice-présidents. La démission des administrateurs entraîne, à cette même date, la dissolution du conseil d’administration et du conseil académique. Elle met ainsi fin à mon mandat et à celui de mon équipe."

La fusion compromise ?

Et si la motion qui demande aussi du temps supplémentaire pour négocier avec Rennes 1 est adoptée, c’est purement et simplement la fusion entre les deux universités qui est remise en cause, voire compromise.

Les deux entités n’auront plus de temps d’être prêtes au 1er janvier 2016 comme le demande le gouvernement.

Derrière, l’enjeu est de taille car aussi c’est la création de l’université Bretagne-Loire, qui doit regrouper les sept universités de l’Ouest (Le Mans, Angers, Nantes, Rennes 1, Rennes 2, Bretagne-Sud, Bretagne-Occidentale), qui sera affectée.

Une future université qui attend beaucoup des millions d’euros de l’Etat versés par les fonds Initiatives d’excellence (Idex).