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FIORASO = PÉCRESSE : Manifestation contre l’austérité à l’Université de Strasbourg - La Feuille de Chou, 4 octobre 2014

samedi 4 octobre 2014, par Elisabeth Báthory

On se rappelle le chaleureux accueil qui avait été réservé par les forces de l’ordre aux étudiants et personnels de l’Université de Strasbourg, devant le Palais universitaire, lors de la précédente manifestation lors de la venue de Hollande fin janvier. Ce vendredi 3 octobre, rebelote pour la venue de sa Ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso. Les revendications n’ont pas changé, d’autant que la situation a empiré. Les conséquences désastreuses des mesures austéritaires touchent les étudiants et personnels de plein fouet, les effets dévastateurs des politiques libérales et managériales appliquées à l’Université se traduisent par une souffrance au travail jamais égalée.

A lire dans la Feuille de Chou (davantage de photos et vidéos à venir).

Diaporama

A 14h : Une soixantaine de manifestants devant “l’Agora” sur le campus en direction du Collège doctoral où Fioraso est depuis près d’une demie-heure et à déjà reçu une délégation de la “Science en marche” venue lui remettre les doléances des chercheurs.

En revanche la délégation de l’intersyndicale n’a pas été reçue : à 11h30 la secrétaire d’Etat s’en tenait à 4 membres de délégation ; irrecevable. A 12h15, dernier appel téléphonique avec non pas un membre du cabinet (comme à l’époque de Pécresse), mais un policier du SIG ! Trop tard pour prévenir la délégation.




Discours de la FSU :


Discours de FO :


Autres vidéos à venir dans l’article de la Feuille de Chou...

Les manifestants tentent de se rapprocher de l’entrée du bâtiment et se font refouler, la banderole est tiraillée de toute part. Les CRS viennent en renfort des policiers en civils. Une gazeuse est en main.

Les manifestants tentent de sortir du campus pour aller manifester sur le boulevard, face au Collège doctoral. Les CRS se précipitent pour empêcher leur sortie.

Pour la deuxième fois, François Bonnarel, responsable CGT qui voulait se rendre à l’Institut de chimie, se fait repousser manu militari par les CRS, plus fortement cette fois. Les manifestants qui le suivaient et sont stoppés eux-aussi. Un CRS sort sa matraque, un autre ironise sur l’âge des personnels : « c’est des étudiants, ça ?… »


Après un troisième essai qui avait servi à attirer la police à l’écart de la sortie visée, un groupe de manifestants réussi à s’extraire de l’enceinte du campus puis à monter dans le tram pour -espéraient-ils- descendre à la station suivante face au collège doctoral. Deux policiers en civil qui les suivaient donnent l’alerte. Un message est diffusé à l’intérieur du tram prévenant les passagers que la police ordonne l’arrêt du tram entre 2 stations. Dans l’un des wagons le slogan “CTS = Collabo” est entonné. Des CRS sont chargés de les dissuader de revenir sur le campus.

La sortie de Fioraso et Beretz :


Alain Beretz, Président-collabo pas content :


Alain Beretz n’aime pas se faire traiter de “collabo” par les manifestants de gauche en colère… Son “Ta gueule !” était destiné au responsable du NPA 67…

Mais alors comment appelle-t-on un Président d’Université qui autorise la police à entrer sur son campus pour réprimer une manifestation d’étudiants et de personnels ?

Et comment appelle-t-on un Président d’Université qui applique les mesures d’austérité dictées par la politique libérale de Hollande aux ordres de la Troïka ? Il est impossible qu’il ne connaisse pas les conséquences des lois liberticides et homicides qu’il participe à mettre en place et que ses collègues grecs et espagnols ont appliqué avant lui avec les résultats qu’on connait… !

“Collabo”, le mot est faible !