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La rentrée universitaire - Conseil des ministres du 17 septembre 2014

dimanche 21 septembre 2014, par Mademoiselle de Scudéry

Pas une seule fois le mot « recherche » dans ce discours de rentrée. Réussite et attractivité sont les seules mamelles (si l’on ose dire) de la ministre et de sa secrétaire d’état.

La ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et la secrétaire d’État chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche ont présenté une communication relative à la rentrée universitaire.

La rentrée verra l’entrée en vigueur effective des principales dispositions de la loi relative à l’enseignement supérieur et à la recherche du 22 juillet 2013. Le double objectif de réussite du plus grand nombre et d’attractivité de l’enseignement supérieur français sous-tend les actions du Gouvernement pour cette rentrée.

La réussite du plus grand nombre, dans une société de la connaissance et de l’innovation, constitue un levier essentiel pour l’emploi et la croissance à long terme, et une base d’épanouissement pour chacun. Aussi l’objectif de 50 % d’une classe d’âge au niveau licence est réaffirmé.

Premier déterminant de la réussite, l’accès à l’enseignement supérieur ne doit plus être entravé par des critères socio-économiques. Le Gouvernement a consenti un effort sans précédent en faveur des bourses étudiantes. Grâce à 458 M€ de financements supplémentaires depuis 2012, 135 000 bourses supplémentaires, dont 77 500 à partir de cette rentrée ont été attribuées. Cet effort est complété par la généralisation du dispositif de « caution locative étudiante », qui lève une partie des difficultés d’accès au logement locatif privé pour de nombreux jeunes.

Second déterminant, la qualité de l’orientation et de la pédagogie est l’objet de plusieurs mesures. Les dispositions pour orienter prioritairement les bacheliers professionnels et technologiques vers les sections de techniciens supérieurs (STS) et les instituts universitaires de technologie (IUT) commencent à produire leurs effets. Un décret propose un droit d’accès aux filières publiques sélectives de l’enseignement supérieur pour 10 % des meilleurs élèves de terminale. Au-delà de l’orientation renforcée, l’évolution de la pédagogie s’appuie sur l’apport du numérique à travers les « Moocs », et l’encouragement à l’innovation et à l’esprit d’entreprise. Le statut d’étudiant entrepreneur est mis en place dès cette rentrée. Il concernera 20 000 étudiants d’ici 4 ans.

L’objectif de réussite pour tous va de pair avec le renforcement de l’attractivité du système français d’enseignement supérieur. Les 25 regroupements universitaires, qui couvriront la totalité des pôles universitaires, vont développer le lien université-recherche et la cohérence des formations, tout en inscrivant les établissements dans les dynamiques territoriales.

D’autres mesures confortent l’attractivité internationale du système français d’enseignement supérieur. L’ouverture des enseignements à d’autres langues que le français, ou les engagements du Gouvernement en matière de titres de séjour pluriannuels ont permis à la France de retrouver la troisième place mondiale pour l’accueil des étudiants étrangers (300 000 étudiants accueillis).