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Le gouvernement limoge la rectrice de Dijon - Benoît Floc’h, Le Monde, 1er mars 2014

lundi 3 mars 2014, par Mariannick

Nous écrivions le 25 février dans notre communiqué Relance du Plan Campus : les universités rançonnées « L’aléa moral joue ici à plein puisque, tout comme les barons voleurs de Wall Street ou les banquiers irlandais, ils échappent à toute sanction et se voient même promus : la présidente de l’UVSQ a été nommée recteur de l’académie de Dijon pendant que le président de Paris 7 devenait conseilleur du président de la République. ». Que va devenir l’ex-président de Paris 7 ?? L’inquiétude nous ronge… (Note de SLU).


Article du Monde à lire ici dans Le Monde.


La crise financière de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) a fait, le 26 février, une première victime. Sylvie Faucheux, présidente de l’UVSQ de 2002 à 2012, devenue rectrice de Dijon, a été remerciée par le gouvernement.

« L’audit réalisé par l’inspection générale tout comme le rapport provisoire de la Cour des comptes mettent en évidence des dysfonctionnements graves dans la gouvernance de l’UVSQ entre 2010 et 2012, indique Geneviève Fioraso, ministre de l’enseignement supérieur. J’ai donc estimé que la rectrice de Dijon, qui présidait l’université à cette période, n’était plus en mesure d’assurer les missions de contrôle et de suivi financiers des universités qu’impliquent les fonctions de recteur. »

UN PARTENARIAT COÛTEUX

Selon les fuites relayées par la presse, hors « l’augmentation sensible » de la masse salariale, le rapport provisoire de la Cour des comptes pointe le « surcoût » du partenariat public-privé (PPP) signé en 2011 avec Cofely, une filiale de GDF Suez. La Cour s’interroge également sur le rôle de la présidente de l’UVSQ dans la signature de ce PPP. Mme Faucheux présidait également la fondation de l’université, Fondaterra, dont l’une des entreprises partenaires n’était autre que… Cofely.

Par ailleurs, la juridiction financière s’étonne que les frais de réception aient atteint « 3000 euros par jour » en 2012. « J’aurais donc été frugale pendant neuf ans et demi, puis prise de boulimie les trois derniers mois ? », ironise Sylvie Faucheux, qui a quitté l’université en avril 2012. Quant à Cofely, elle rappelle que Fondaterra avait été fondée sur « le thème de la transition énergétique ». « Si Cofely en était membre, dit-elle, c’était également le cas de toutes les entreprises qui ont répondu à l’appel d’offres, puisque le PPP portait sur l’efficacité énergétique du campus. »

Bouc émissaire ? « Oui », répond Mme Faucheux, qui se dit « confiante » quant au jugement final de la Cour des comptes : « Je n’ai pas à rougir de ma gestion. » Pour le reste de l’année 2012, elle renvoie à son successeur, Jean-Luc Vayssière, lequel n’a pas donné suite à la sollicitation du Monde.

Sans attendre la fin de l’enquête, l’UNI-MET, syndicat étudiant de droite, a demandé, vendredi 28 février, la démission de M. Vayssière.