Sauvons L’Université est en deuil (1er décembre 2013)

Sauvons l’Université est en deuil. Gérard faisait partie du CA de l’association depuis octobre 2010, mais comme le savent tous ceux qui sont inscrits sur des listes de mobilisation (SLR, prepacoord), son engagement et sa vigilance se partageaient très largement, bien avant et bien au-delà de notre association.

Gentillesse, gaieté, attention aux autres indéfectibles, et encore une infaillible énergie, "pas mieux !". Aussi son militantisme prenait-il souvent la forme de messages partagés en musique :

 comme quand il envoyait un lien vers une flashmob autour de "La Mélodie du Bonheur", en pleine mobilisation en 2009 :
 ou tel autre autour de "L’hymne à la joie"
 ou encore plus récemment, celui-ci
 ou une vidéo, "parmi les vidéos sympathiques et même touchantes où la musique pèse de tout son poids".

Et aussi cet effort en faveur de la "dépigeonnisation" collective, réponse hilare à un moment d’intense agacement syndical… Vaste programme, cher Gérard ! Mais tout est utile pour "empêcher que l’on pense que nous dormons", et même quand nous "séchons" comme dit "un poulpe de [tes] amis". Même quand la tristesse nous accable, en ce premier dimanche de décembre.

Ses messages, très nombreux, sur les listes de mobilisation et sur celle du CA de SLU nous disent à quel point il réfléchissait aux formes de la responsabilité, individuelle et collective. Voici ce qu’il a tenu à écrire pour la synthèse de sa carrière, particulièrement soignée, qu’il a déposée sur le site de l’UMR LIRE, auquel il était rattaché :

"En tout état de cause, j’ai considéré que le rôle du directeur n’était pas celui d’une chambre d’enregistrement mais celui d’un vecteur : le support privilégié de projets, en même temps qu’un soutien pour leurs porteurs. Je ne considère pas — mon expérience extra universitaire auprès de responsables prestigieux me l’a démontré — qu’un directeur est un gestionnaire. Il doit à lui-même et à ses collègues d’être le porte-parole d’une équipe et son premier soutien. En ce sens, il se doit de conserver à l’esprit que le doute scientifique est non seulement une garantie de probité mais un devoir envers l’institution et ceux qui y contribuent."

Gérard était musicologue, musicien, chef d’orchestre ; il avait, explique-t-il, construit sa carrière sur "les liens forts entre la culture, les arts et la musique". Il partageait aussi ce travail :

 sur la vidéo suivante, il dirige l’interprétation de "Vie, Beauté, Liberté" de Yves Ruhlman : http://www.youtube.com/watch?v=7ydCOhJvA-w

 et sur ce fichier envoyé au CA de SLU, il dirige l’Ensemble Orchestral qui interprète le premier des cinq mouvements des Mondes disparus ("serait-ce prémonitoire ?", écrit-il alors) de Bertrand Plé, enregistré à Lyon (au théâtre Les Ateliers), le 29 mars 2011.

À sa famille, à ses proches, à ses amis, nous adressons nos pensées amicales et notre douleur partagée.

Le CA de Sauvons l’Université !