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Angers : la tête hors de l’eau après de gros efforts - Les Echos, Marie-Christine Corbier, 25 septembre 2013

jeudi 26 septembre 2013, par Elisabeth Báthory

L’université d’Angers se redresse peu à peu, au prix d’un plan de rigueur drastique et de « postes gelés » fortement critiqués.

« On a parcouru un tout petit bout du chemin, il reste beaucoup à faire », confie le président de l’université d’Angers, qui accueille cette année plus de 20.000 étudiants. Jean-Paul Saint-André a mis en place un plan de rigueur en 2012, peu après son élection à la tête de l’université, alors que des rumeurs circulaient sur la fermeture de l’établissement. Le plan d’économies s’est traduit par le non-renouvellement d’une vingtaine de contractuels, des économies de fonctionnement et des fermetures de formations - « une douzaine, à faible effectif. » Fin 2012, une aide exceptionnelle du ministère de l’Enseignement supérieur d’un montant de 350.000 euros ainsi que le financement direct de 360.000 euros de travaux de sécurité ont permis à l’université de terminer l’année à l’équilibre. Début 2013, la région (700.000 euros) et l’agglomération d’Angers (100.000 euros) ont volé à leur tour au secours de l’établissement.

Sur l’enveloppe des 1.000 postes annuels créés par le ministère, l’université en a reçu 35, soit la dotation maximale. « Mais on n’en a ouvert aucun, tous ont été gelés », soutient Jean-Paul Saint-André. Malgré les affirmations contraires de la ministre de l’Enseignement supérieur, qui assure que « seuls six ont été gelés ». L’université n’a pas non plus ouvert au recrutement 16 autres postes pourtant prévus pour 2013. On a « compensé autrement », notamment sous forme d’heures complémentaires, indique Jean-Paul Saint-André. « On arrive à mettre la tête hors de l’eau grâce aux postes gelés, mais c’est insatisfaisant », commente Jean-Luc Godet, élu Snesup-FSU au comité technique de l’université. Le ministère s’est engagé à octroyer 35 postes à l’université chaque année jusqu’en 2017, Geneviève Fioraso ayant promis, lors d’une visite à Angers le 9 septembre, que l’université bénéficierait ainsi de « 170 emplois en cinq ans ».

Cela suffira-t-il à redresser les comptes ? « Je ne sais pas si nous serons à l’équilibre ou en léger déficit en 2013, répond Jean-Paul Saint-André. Mais la situation est meilleure que ce qu’on avait imaginé. Notre plan d’économies a donc été efficace. » L’établissement prévoit d’ouvrir huit postes d’enseignant à partir de 2014. La trésorerie d’Angers « redeviendra positive à la fin de l’année », assure Geneviève Fioraso.

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