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Réponse de la Ministre à F. Antoine sur les mentions de master - 10 mai 2013

samedi 25 mai 2013, par Clèves, princesse(s)

Fabrice Antoine, après un entretien de G. Fioraso au Monde sur les mentions de master lui avait répondu :

MASTERS : Ne passez pas les spécialités à la trappe ! Ou : accréditation, piège à c… ?

et lui avait adressé une lettre ouverte/pétition.

Voici la réponse de la ministre :

Paris, le 10 mai 2013
Monsieur,

J’ai pris connaissance avec attention de votre courrier, et de la question très pertinente que vous m’adressez, et qui préoccupe, je le sais plusieurs autres responsables de masters et de nombreux établissements.

La simplification de l’offre de formation et notamment de la liste des intitulés de masters a pour objectif d’améliorer leur lisibilité en général, et de faciliter en particulier la lecture que peuvent en faire les usagers, lycéens, étudiants, familles et employeurs. Par conséquent, nous devons tous, collectivement, être particulièrement attentifs à ce que cette mesure satisfasse entièrement et précisément cet objectif, et que la simplification ne se traduise pas par une diminution inopportune de l’information utile.

Le dispositif d’accréditation étant inscrit dans le projet de loi, aucune mesure officielle de mise en application ne peut être officiellement envisagée, encore moins" engagée, avant le vote au Parlement. La liste des intitulés, et en particulier des intitulés de master, sera établie en concertation avec les établissements et avec les organisations représentatives des grands domaines disciplinaires. La méthode de concertation sera précisée ultérieurement. Cette liste sera définie en deux temps au moins : 1) des intitulés de mentions disciplinaires, 2) des intitulés d’ « objets », qui se caractérisent à la fois par leur pertinence et leur actualité scientifique et professionnelle, et leur constitution" entièrement pluridisciplinaire. Cette répartition et ces intitulés ne sont évidemment pas connus aujourd’hui.

Par ailleurs, les formations à caractère explicitement professionnel seront évidemment examinées en tant que telles, avec une attention et selon une méthode spécifiques.

Il n’est envisagé ni une neutralisation aveugle ni un dirigisme malthusien, mais tout simplement une distinction et une répartition entre les intitulés définis au plan national, et les spécialités assumées et développées au plan local, en cohérence avec les forces et l’originalité de chaque établissement.