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Lettre de la CPU n°94 - 13 novembre 2012

jeudi 15 novembre 2012, par Clèves, princesse(s)

Tous différents, tous excellents en 2020 ! Yes !

Édito.

Le processus de la concertation nationale lancée par le gouvernement, dans le cadre des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, arrivera bientôt au terme de sa première étape, avec la tenue des Assises nationales les 26 et 27 novembre prochains.
Dès la rentrée universitaire, à la fin du mois d’août, et dans un calendrier contraint, les universités se sont organisées pour permettre aux différentes composantes de leurs communautés de s’exprimer. Elles se sont également mobilisées pour que leur voix pèse, dans les débats organisés lors des assises territoriales, sur les trois thèmes proposés : agir pour la réussite de tous étudiants, donner une nouvelle ambition pour la recherche, contribuer à la définition du nouveau paysage de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Cette émulation intellectuelle est visible sur le site mis en place, où plus de 1100 contributions ont été recueillies.

Au niveau national, la CPU, après avoir consacré une partie de sa première université d’été à la préparation des Assises, a fait de la préparation de sa contribution une priorité, en réunissant deux fois par mois ses membres sur les trois thèmes précités et en impliquant, à chaque étape, ses différentes instances : commissions et comités, conseil d’administration, assemblée plénière. Cette expression riche et diverse a permis l’adoption d’un texte complet qui constitue, pour les membres de la CPU, un véritable programme de travail à l’horizon des 10 ou 15 prochaines années. Les 17 mesures principales qui y sont proposées dépassent le cadre des thèmes définis afin d’embrasser l’ensemble des missions et activités des universités et les conditions nécessaires à leur développement. Elles seront présentées l’après-midi du 16 novembre à la communauté universitaire, soit 10 jours avant la remise officielle par le comité national de pilotage des Assises de son rapport.

Avant de proposer sa contribution, la CPU souhaitait organiser, dans le cadre des Assises, un événement symbolisant les ambitions que portent collectivement les responsables des établissements d’enseignement supérieur et de recherche pour l’avenir de notre pays. Dans cet esprit, la Conférence des présidents d’université, la Conférence des écoles françaises d’ingénieurs et la Conférence des grandes écoles se sont unies pour organiser, la matinée du vendredi 16 novembre, un colloque sur le thème « les universités européennes à l’horizon 2020 : la diversité des excellences » . Ce colloque réunira l’ensemble de nos acteurs et partenaires et présentera certaines des meilleures innovations, en termes de pédagogie et de recherche, d’universités européennes.
Symboliquement, cet événement se déroulera dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental, assemblée constitutionnelle représentative des forces vives de la Nation. Symboliquement également, il se déroulera dans le cadre des journées de l’entrepreneuriat et réunira plusieurs entreprises, en particulier les PME, dont les liens avec les universités en matière de recherche, d’innovation et d’insertion professionnelle sont et doivent être de plus en plus étroits.

Enfin, ce colloque a été organisé grâce au soutien de la Commission européenne et en partenariat avec elle. Il verra intervenir aux côtés de la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, Androulla Vassiliou, Commissaire européenne chargée de l’Education, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse.
Quatorze ans après le lancement du processus de Sorbonne-Bologne, qui a rendu lisibles et comparables entre eux les systèmes d’enseignement des universités européennes ; 25 ans après celui d’Erasmus, programme identitaire qui a permis à près de 3 millions de jeunes européens, en découvrant d’autres cultures, de construire une culture commune ; à l’heure, enfin, où les programmes européens « Horizon 2020 » et « Erasmus pour tous » doivent être adoptés, il semble indispensable qu’un signal fort vienne de l’Union européenne, pour promouvoir l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, seuls remèdes à la crise, pour continuer à construire l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde.

C’est le sens de l’appel lancé par 107 personnalités européennes, inquiètes de possibles diminutions du budget du programme Erasmus ; c’est également le sens de la déclaration adressée par l’EUA aux chefs d’Etat et de gouvernement et signée par 34 conférences de recteurs et présidents d’université d’Europe, demandant aux responsables politiques qui se réuniront à Bruxelles les 22 et 23 novembre de s’appuyer sur les investissements européens pour investir dans les prochaines générations et relancer l’économie grâce à de réelles actions dans les domaines de l’éducation, de la recherche et de l’innovation. Les universités européennes sont prêtes à relever ces ambitions, pour peu qu’on leur en donne les moyens.

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