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Toulouse : vers une université fédérale dotée d’une gouvernance élargie - Poolp, 9 octobre 2012

samedi 13 octobre 2012, par Mariannick

Quatre mois après le début du processus de concertation autour de l’Idex, le projet d’université de Toulouse a été revu en profondeur. Un préalable à l’objectif de signature, le 13 décembre, de la convention attributive de l’Idex.
Entamé le 18 mai 2012, le processus de concertation a abouti, le 5 octobre 2012, à la synthèse de débats impliquant une centaine de participants dans le Comité de Concertation de Site (CCS). "Forts du consensus qui s’est dégagé, nous avons rédigé un modèle de protocole d’accord que nous porterons au ministère le 10 octobre. Nous le soumettrons ensuite, avec ses optimisations éventuelles, aux différents établissements que nous souhaitons fédérer. Leurs CA, puis celui du PRES, devront l’adopter -ou pas- avant la fin octobre. Il restera alors une dernière phase de rédaction complète jusqu’au 13 décembre, date envisagée pour la signature de la convention attributive de l’Idex", explique Marie-France Barthet, présidente du PRES-Université de Toulouse.

Une gouvernance plus démocratique
"Fédérer". Le mot est clair : il n’est plus question de fusion des établissements toulousains. Il s’agit aujourd’hui d’associer un maximum d’entités dans une future Université de Toulouse Midi-Pyrénées (UTMP) : les membres fondateurs et associés du PRES, mais aussi les organismes de recherche.
En suspens : le niveau de subsidiarité de l’ensemble. Les compétences déléguées à l’UTMP se limiteront-elles aux fonctions actuelles du PRES et à la gestion des fonds de l’Idex ? Les porteurs du projet se donnent un an supplémentaire pour répondre à ce type de question. Objectif : le lancement, en 2014, de la nouvelle entité fédérative.
Certains aspects essentiels du dossier ont toutefois été éclaircis. La gouvernance, qui avait fait l’objet de crispations dans le précédent dossier, a été modifiée pour un fonctionnement plus démocratique. Exit le conseil de surveillance composé majoritairement de personnalités extérieures, au profit d’un CA qui reprend les principales prérogatives politiques. Composé d’enseignants-chercheurs, de chercheurs, de personnels BIATSS et d’étudiants élus au suffrage direct, il élira notamment le président de l’UTMP sur proposition d’un directoire composé des dirigeants des établissements fédérés.
Les projets financés par l’Idex devront toutefois recevoir un "avis conforme" par un comité d’arbitrage composé de chercheurs extérieurs et de premier plan. Quant au sénat académique, rebaptisé "Assemblée de la communauté", il sera pléthorique : il comptera les membres des CS (conseils scientifiques), des CEVU (Conseil des Etudes et de la Vie Etudiante), les directeurs des composantes et des laboratoires. Il validera également les décisions du CA le concernant.

Ne plus parler d’ "excellence"
Autre évolution : la notion d’"excellence" a été rejetée par une "majorité de membres du CCS", dont fait partie Clément Varenne, doctorant, membre de l’UNEF, "Nous avons retiré ce mot de nos textes, pour lui préférer l’idée de "réussite", tandis que l’expression "non-concurrence" fait partie des valeurs fondatrices du projet d’UTMP".

(source : Educpros via Poolp