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L’équipe Hollande est à la peine avec les profs de fac, Marianne, Anna Topaloff, le 17 février 2012

samedi 18 février 2012, par Alain

Plusieurs figures de l’opposition à la réforme des universités pointent le manque de cohérence dans l’équipe qui conseille le candidat socialiste en matière de recherche et d’enseignement supérieur.

Anne Fraïsse est en colère et tient à le faire savoir. Vice-Présidente de la Conférence des Présidents d’Université (CPU) et patronne de la fac de Montpellier-3, elle a fait parvenir un courrier à François Hollande dans lequel elle témoigne de « (sa) surprise, (sa) consternation et (sa) colère devant les orientations » annoncées par le programme socialiste en matière de recherche et d’enseignement supérieur. En 2009, Anne Fraïsse avait lutté contre la réforme des universités menée par Valérie Pécresse. Alors, forcément, elle espérait que le candidat de gauche déciderai de l’abroger. Or, il n’en n’est rien, croit-elle savoir : « les premières esquisses de votre programme annoncent quelques aménagements et au bout du compte, la poursuite d’une même direction ». Elle ajoute : «  êtes-vous trompé à ce point sur les attentes de ceux qui vous soutiennent pour croire qu’ils souhaitent vous voir poursuivre la politique qui depuis cinq ans torpille notre enseignement supérieur ? ». Et invite François Hollande a « s’interroger sur ceux qui (le) conseillent », notamment sur ceux « qui ont aidé à mettre en place la LRU » et qui figure dans l’organigramme.

Vincent Peillon, le Monsieur Education du PS, avait pourtant donné un signe fort au monde universitaire en nommant comme conseillère Isabelle This Saint-Jean, ex-présidente de l’association « Sauvons la recherche » et figure de la contestation « anti-LRU ». Le problème, c’est qu’à ses côtés, on trouve aussi Lionel Collet, ancien président de la CPU qui a participé activement à la mise en place de la LRU ! Mais aussi Philippe Aghion, professeur d’économie à Harvard qui a rédigé, pour Valérie Pécresse, plusieurs rapports vantant les mérites du modèle américain. Un curieux attelage donc qui relève, pour certains, d’un astucieux mélange des genres et, pour d’autres, du manque total de cohérence.

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