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Réponse de Jean-Luc Mélenchon aux professeurs de langues anciennes de l’enseignement supérieur, placeaupeuple2012, le 26 janvier 2012

vendredi 27 janvier 2012, par Alain

L’Association des Professeurs de Langues Anciennes de l’Enseignement Supérieur (APLAES) a interrogé le candidat du Front de gauche (document ci-dessous). Il répond ici à Jean-Yves Guillaumin, le président de l’association.

Monsieur le Président,

Je vous remercie de l’intérêt que vous manifestez envers la campagne que je mène au nom du Front de Gauche.

Vous me faites parvenir le manifeste de votre association qui fait état de vos craintes sur l’avenir de l’Université française et plus particulièrement la place qui y est accordée aux les langues anciennes.

Je veux d’abord vous dire que nous partageons les préoccupations exprimées dans votre motion du 28 mai 2011, votée à l’unanimité. Les évolutions qui traversent l’Université nous procurent des inquiétudes identiques. La dérive utilitariste que vous relevez à juste titre se situe aux antipodes de la mission d’une Université digne de ce nom. Malheureusement elle n’est que le prolongement d’une conception utilitariste et minimaliste des savoirs qui déstabilise aussi le Secondaire. Le Livret de compétences au collège en constitue un exemple édifiant.

Nous récusons le concept de « compétences », véritable arme de destruction massive des savoirs disciplinaires. Les diplômes doivent sanctionner l’acquisition de connaissances et permettre la délivrance de qualifications nationales.

Jusqu’ici, le modèle républicain visait à répartir les équipements d’enseignement supérieur dans une logique d’aménagement du territoire. Avec la loi LRU, c’est un tout autre modèle qui a été imposé : autonomie, concurrence entre universités, concentration des moyens publics sur quelques fleurons, rapprochement avec les entreprises.

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