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Autonomie des universités : ce que promet Hollande - I. Ficek, Les échos, 29 décembre 2011

samedi 7 janvier 2012, par Mariannick

Le candidat du PS, qui présentera en même temps que son projet présidentiel en janvier ses grandes orientations pour l’enseignement supérieur, veut faire adopter une loi-cadre sur l’autonomie des universités dès l’été 2012.

« L’autonomie des universités, ça me va ! » avait lancé François Hollande fin avril dernier lors de son premier grand meeting à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) pour la primaire socialiste. Encore que cette autonomie n’est pas, au PS, celle de la LRU adoptée à l’été 2007 à l’initiative du gouvernement. « Nous sommes bien évidemment partisans de l’autonomie, mais différente », explique Vincent Peillon, responsable du pôle éducation dans l’équipe du candidat PS à la présidentielle, qui dénonce au sujet de la LRU « une mystifcation » et une « incroyable agressivité du président de la République envers les chercheurs ». « Entre les déclarations d’intérêt, les discours et les réalités sur le terrain, l’écart est trop grand ! » s’insurge-t-il. « La mise en oeuvre de cette loi pose plusieurs problèmes, notamment sur l’autonomie elle-même. Les enseignants-chercheurs nous disent qu’ils ont perdu de l’autonomie dans leur recherche et au point de vue académique », précise le député européen.

Des états généraux

Si le candidat donnera en même temps que son projet présidentiel en janvier quelques grandes orientations sur l’enseignement supérieur et la recherche, et lie, explique Vincent Peillon, son « pacte productif et son pacte éducatif, qui se rejoignent sur la connaissance et l’innovation », il prévoit, pour l’autonomie des universités, une loi-cadre. Vincent Peillon et son équipe, actuellement en phase de consultations avec les organisations syndicales, les universités et les grandes écoles, imagine, en cas d’alternance, au tout début de l’été 2012, des états généraux de l’enseignement supérieur et de la recherche, sur une quinzaine de jour, pour préparer cette loi-cadre. « Il faut en écrire très précisément le contenu, dans le respect des acteurs, et au cordeau sur les questions de gouvernance, de budget », précise-t-il. Deux points qui font effectivement débat.

Le député-maire de Poitiers Alain Claeys, chargé plus particulièrement de l’enseignement supérieur dans l’équipe Hollande, voit trois éléments sur lesquels il faudrait en particulier travailler : « les moyens de l’autonomie, sa démocratisation et le rôle de l’Etat stratège ». Soit « une mise à plat rapide à faire » sur les difficultés rencontrées au niveau de la gestion de la masse salariale, un renforcement en « moyens humains des universités pour assumer correctement leur autonomie », et, face au président, « un parlement qui représente les composantes de l’université. » Enfin, il estime que l’État doit muscler le service des universités au sein des rectorats.

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