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Après le bac, qui réussit et où ?, Blog d’Olivier Rollot, Le Monde.fr, 25 mai 2011

mercredi 25 mai 2011, par Sylvie

La conclusion : « Au total, l’université pâtit de taux d’échec finalement largement dûs à des candidats mal orientés ou mal préparés. Ceux qui ont le niveau y réussissent aussi bien que s’ils avaient choisi d’aller en prépa ou en grande école. »

Un an après leur entrée dans l’enseignement supérieur, près de 5% des bacheliers 2008 n’y étaient plus inscrits. Cela peut paraître peu – 95% poursuivent – ou beaucoup : 5% ce sont quand même près de 20 000 étudiants ! D’autant que près de 15% des bacheliers – essentiellement des bacheliers professionnels – ne poursuivent de toute façon pas de cursus dans l’enseignement supérieur. Voici, parmi bien d’autres, l’un des enseignements d’une note intitulée « Les bacheliers 2008, que sont-ils devenus à la rentrée 2009 », que vient de publier le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Filières courtes : poursuites d’études sans (trop) de problèmes

Si la très grande majorité des bacheliers 2008 continuent dans la même voie, ce sont ceux qui ont choisir une filière sélective courte (BTS et DUT) qui le font avec plus de facilité : 90% de ceux qui ont opté pour un BTS y continuent. Pour autant, alors qu’on retrouve 87% des bacheliers généraux en 2ème année, c’est le cas de seulement 73% des bacheliers professionnels.

Sur ces derniers, le ministère note d’ailleurs que leur parcours se « différencie par la plus grande fréquence de leurs interruptions d’études : 14 % d’entre eux ne se réinscrivent nulle part, quel que soit le mode de formation suivi la première année ».

Prépas : un quart d’abandon pour les prépas scientifiques

Avec 40% d’élèves qui les abandonnent en cours ou en fin de première année, les classes préparatoires littéraires restent largement en tête des classes prépas que les élèves ont du mal à suivre. En effet, ils ne sont que 16% à abandonner en prépas commerciales et 23% en scientifiques.

Un chiffre qui est en hausse de 5 points par rapport à la dernière étude qui portait sur un panel de bacheliers 2002. Les réorientations se font alors généralement vers une licence de sciences ou un cycle préparatoire intégré d’école d’ingénieurs mais, également, note le ministère « de plus en plus vers un IUT ».

Quand on les interroge sur les raisons qui les poussent à abandonner, les préparationnaires scientifiques parlent pour la moitié d’entre eux de l’insuffisance de leurs résultats. Or déjà, ils n’étaient pas dans le haut de leur classe de terminale si on en croit leurs résultats au bac. 55% de ceux qui ne passent qu’un an en classe préparatoire scientifique n’avaient en effet obtenu au mieux qu’une mention assez bien. « 80 % de ceux qui poursuivent dans cette voie avaient eu une mention bien ou très bien. »

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