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Version audio et compte rendu de la 11° séance du séminaire, 6 mai 2011 : "Sciences et société : un impératif démocratique ?"_

mardi 17 mai 2011, par Elie

La version audio de la 11° séance du séminaire : « Sciences et société : un impératif démocratique ? » est accessible ici

Compte rendu séance du séminaire Politiques des Sciences au contre-G8 de Dijon

« Sciences et société : un impératif démocratique ? »

Intervenants :

Jean-Michel Fourniau, Sociologue, directeur de recherche au Cnrs ;

Lionel Larqué, co-initiateur du Forum Mondial Sciences et Démocratie (FMSD)

Modérateur :

Michel Barthélémy (CEMS-IMM)

Cette séance traite de questions relatives à la participation des citoyens aux décisions scientifiques et techniques. Elle envisage les différentes modalités de celle-ci et ses limites en particulier dans le cadre des programmes scientifiques se rapportant aux nanotechnologies. Différents dispositifs participatifs sont mis en place, à l’initiative des pouvoirs publics, qui tous construisent un public doté de compétences particulières : public profane, dans les conférences de citoyens ; public d’experts associatifs locaux dont les compétences techniques et scientifiques peuvent être « dopées » par une formation ad hoc, dans le cadre de groupes d’expertise pluraliste ; enfin, l’association de représentants de la société civile en amont de la conception de projets, dans le cadre de programmes de recherche participatifs associant laboratoires de recherche publics et associations spécialisées dans le domaine d’activité concerné. Il apparaît à l’usage que la mise en place de tels dispositifs est une réponse donnée par les pouvoirs publics aux projets qui suscitent la controverse ou sont susceptibles de le faire. Il s’agit alors d’intégrer les critiques au processus même de mise en place du projet dans l’objectif d’en améliorer in fine l’acceptabilité parmi la population. La question de la place du public de citoyens appelé à débattre librement des conséquences en matière sociétale des applications économiques et techniques issues de ces recherches et celle d’une contre-expertise indépendante qui serait également portée par les sciences sociales se trouvent clairement posées. L’intervention du public, comme celle des experts indépendants parait être en pratique encadrée par des procédures de décision qui en limitent l’expression et la portée. Elles font en outre l’objet de réticences et de résistances nombreuses de la part de l’administration française à accepter l’intrusion du public et d’experts indépendants dans son domaine de compétence. Et ce d’autant plus que cette intervention de nouveaux acteurs requiert d’opérer des transformations structurelles dans les circuits de prise de décision traditionnels.

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