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La prime d’excellence à l’INRA : l’analyse qui tue - Sylvestre Huet, Sciences2, Libéblogs, 7 février 2011

mardi 8 février 2011, par Laurence

Vieux, homme, déjà gradé... et anonyme. Tel se révèle le récipiendaire favori de la Prime d’excellence scientifique à l’Inra, Institut national de la recherche agronomique, dans une analyse statistique révélée aujourd’hui.

Les primes d’excellence scientifique imposées par Valérie Pécresse à l’Université et dans les organismes de recherche continuent de soulever de vives polémiques. Dès sa création des scientifiques ont dénoncé cette approche. Des sections du Cnrs et des commissions de l’Inra ont refusé de participer à la sélection des possibles bénéficiaires de ces primes qui peuvent aller jusqu’à 15 000 euros par an durant 4 ans, une somme considérable au regard des faibles salaires des jeunes chercheurs.

Ainsi le Conseil Scientifique du Cnrs avait noté que le budget de la PES, de près de 5 millions d’euros équivaut à celui prévu pour l’amélioration générale des salaires. Ainsi, Alain Trautmann avait-il refusé la PES attaché à sa médaille d’argent du Cnrs. Ainsi un vent de colère avait-il soufflé sur les sections du CoNRS contre ces PES en novembre 2009.

Valérie Pécresse tient mordicus à cette prime et se réjouissait qu’en 2009, 460 chercheurs du Cnrs l’ont touché (sur 3500 demandes de chercheurs qui se trouvent donc excellents). Pour 2010, elle avait annoncé que 11 000 demandes de chercheurs et enseignants-chercheurs (tous organismes et universités confondus) avaient été déposées. Bref, il y a beaucoup de déçus... sauf ceux qui refusent ce système comme cette liste de chercheurs sur le site de SLR qui proclament qu’ils ne la demanderont pas. Ici une documentation complète sur cette fameuse PES et les critiques qu’elle soulève.

La CGT-Inra vient de diffuser une analyse statistique des premières primes d’excellence de l’Institut. Et le résultat est pour le moins sévère. En voici quelques extraits (le document complet est ici) : pour lire la suite