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Souffrance des personnels à l’UFR STAPS : la Présidence doit prendre ses responsabilités ! Communiqué FSU (SNESUp, SNASUB, UNATOS) sur la situation au sein de l’UFR STAPS à l’université d’Orléans (10 décembre 2010)

lundi 13 décembre 2010, par Laurence

Début 2010, devant la situation manifeste de souffrance d’un certain nombre de personnels de l’UFR STAPS (également pointée depuis plusieurs mois par la médecine du travail), les syndicats SNESup, SNASUB et SUD Éducation ont, par l’intermédiaire du CHS, fait la demande d’une expertise indépendante sur les risques psychosociaux à l’UFR STAPS auprès du Président pour en établir la preuve objective et pousser l’équipe présidentielle à réagir de manière forte.
Le diagnostic du cabinet d’experts, rendu public début juillet 2010, s’est révélé extrêmement alarmant : les experts pointent en effet « une souffrance qui a des conséquences importantes tant sur la santé psychique que physique des personnels », avec « des risques de conséquences irréversibles sur la santé » ; ils estiment que « la conduite du changement suivie [..] a provoqué une réelle atteinte à la santé physique et mentale d’un nombre certain d’agents », pour pointer finalement de réelles situations de « maltraitance » sur la durée, qui paraissent de ce fait proches du harcèlement moral (il est ainsi question entre autres de « mises à l’écart » – jusqu’au « faux poste » ou « placard » –, de « violences verbales », d’« imposition en force », de « remise en cause violente des savoirs-faire et des potentiels », de « déni de souffrance »).
Des représentants du SNESup, du SNASUB et de SUD Éducation ont donc à nouveau rencontré le Président au mois d’octobre 2010 pour l’alerter une fois encore sur une situation qui perdure et lui rappeler ses responsabilités en la matière (cf. Circulaire n°2007-047 du 27-2-2007).
Pour toute réponse, et manifestement sans mesurer la gravité des faits constatés, l’équipe présidentielle se contente aujourd’hui de mettre en place les commissions « de travail » préconisées par le cabinet d’expertise. Pour que ces préconisations puissent être suivies d’effets, pour que le climat soit réellement à la discussion constructive, il est pourtant nécessaire de faire en sorte au préalable que les responsabilités dans ces situations de maltraitance soient clairement pointées et que les atteintes aux personnels cessent.
La semaine dernière, le Président a adressé une lettre aux personnels de l’UFR STAPS pour leur intimer de participer à ces commissions de « travail » dont la légitimité même est contestable à ce stade. Ce n’est pas en menaçant de tirer au sort des noms et en obligeant donc des « volontaires » à participer que l’on fera en sorte que l’ensemble des personnels s’implique dans une démarche qui semble à ce stade malheureusement bien loin d’une véritable recherche de solution durable. La seule mise en place de ces commissions paraît en effet sans aucune commune mesure avec la gravité de la situation et la réalité de la souffrance au travail d’un nombre important de personnels enseignants comme BIATOSS.

Nous en appelons au Président pour qu’il prenne les décisions qui s’imposent et fasse en sorte RAPIDEMENT que les personnels de l’UFR STAPS puissent retrouver sérénité et dignité au travail.

SNESup-FSU, SNASUB-FSU et UNATOS-FSU, Université d’Orléans