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Rentrée 2010 : Luc Chatel met l’éducation nationale en danger. Les preuves - Site de l’UFAL, 20 septembre 2010

mercredi 22 septembre 2010, par Laurence

Un rapport de l’inspection générale de l’Education nationale de juillet 2010 pointe les conséquences désastreuses de la politique scolaire de Luc Chatel. Ce rapport émane de hauts fonctionnaires de l’Education nationale et aurait dû rester confidentiel. Contrastant avec les propos lénifiants du Ministre de l’Education Nationale, il tire la sonnette d’alarme. Ce cri d’alarme est assez rare et argumenté pour que ses conclusions invitent tous ceux qui refusent que l’éducation soit sacrifiée de la sorte à agir.

Le rapport montre très clairement que les choix budgétaires du MEN induisent des incohérences et mènent à une dégradation du service public d’éducation.

« Les restrictions budgétaires préparent assez peu l’avenir. »

Le rapport met fortement l’accent sur le manque de moyens d’enseignement. Alors que les recteurs doivent accueillir 25000 élèves supplémentaires dans le premier et le second degré, aucune création de postes n’est prévue. Il manquerait ainsi 1300 postes dans le primaire et 2700 postes dans le secondaire. Pire, le budget triennal voté par le parlement prévoit 16000 suppressions de postes/an dans les trois prochaines années. Contrairement à ce que le Ministre avait assuré à plusieurs reprises, les suppressions de postes vont donc affecter le taux d’encadrement des élèves. Pour gérer la pénurie, l’administration n’a d’autres choix que de supprimer certaines options ou bien des postes de remplaçants.


Les principaux efforts budgétaires portent sur le remplacement.

Autre démenti aux promesses du ministre : à la lecture de ce rapport, on voit mal comment les professeurs absents pourront être remplacés. En effet, « beaucoup d’académies font porter l’économie sur les remplaçants. Ainsi Versailles supprime 127 postes, Bordeaux 152 ». La situation est d’autant plus critique qu’un grand nombre de postes de TZR sont transformés, depuis quelques années, en postes fixes et que la réforme du recrutement des enseignants induit mécaniquement un besoin accru en remplaçants pour pallier aux absences des stagiaires qui seront en formation. « Quelque chose n’est pas cohérent dans ce schéma d’emplois » constatent les auteurs du rapport qui vont encore plus loin : « ces choix budgétaires sont insincères et coûteux ». La solution préconisée Luc Chatel, qui consiste à recourir à des étudiants en master 2 ou à des « néo retraités » s’étant d’ores et déjà avérée inefficace, les recteurs sont contraints de faire appel à des non-titulaires. Cela se traduit par une hausse de 31 % du recours aux vacataires et aux contractuels, personnels non formés et payés sur le budget de l’Etat. Le recours à ces derniers est un « « artifice » comptable puisqu’il coûte aussi cher à la collectivité tout en laissant croire que le gouvernement ne remplace pas un fonctionnaire sur deux et qu’il fait des économies.

L’impact est catastrophique sur la formation des personnels.

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