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Les ENS, ESC et IEP négocient le nouveau concours, EducPros, 28 avril 2010

mercredi 28 avril 2010, par Martin Rossignole

La future banque d’épreuves littéraires (« BEL »), socle de ce recrutement commun des khâgneux, se calquera sur l’actuel concours à l’entrée des écoles normales supérieures de Paris et Lyon. Les deux ENS garderont la mainmise sur le contenu des épreuves. La nouveauté, c’est que ces futures épreuves écrites permettront aux candidats de khâgne d’être admissibles à des écoles de commerce ou à six des neuf IEP (Aix, Lille, Lyon, Rennes, Strasbourg, Toulouse), selon les cases cochées par les étudiants. Des oraux seront ensuite organisés par chaque établissement.

Si tous les partenaires se mettent d’accord, la création de la BEL sera annoncée dans les semaines à venir. Il faut dire que ce concours commun est fortement soutenu par le ministère de l’Enseignement supérieur, notamment au travers de la personne de Claude Boichot, inspecteur général spécialiste des classes prépas et ancien conseiller chargé de la formation et de l’orientation au cabinet de Valérie Pécresse. En ce moment, deux autres inspecteurs généraux, Paul Raucy et François Louveaux, planchent sur ce sujet, et doivent remettre un rapport à la ministre avant l’été 2010.

Khâgneux : des débouchés plus lisibles

L’enjeu de cette banque d’épreuves est clair : rendre plus visibles les débouchés des classes préparatoires littéraires. Aujourd’hui, leur issue naturelle a de quoi décourager : le concours ENS, graal du khâgneux, éjecte 96 % des candidats, et ne retient que 200 élus sur 4.500. La BEL doit aussi permettre de revaloriser l’ensemble de la voie littéraire, dès le lycée. Et casser l’équation selon laquelle la voie scientifique offre systématiquement plus de débouchés.

Une chose est sûre : cette nouvelle organisation facilitera la vie des étudiants. Car, s’il existe déjà des concours réservés aux khâgneux pour intégrer des écoles de commerce, et des voies spéciales pour intégrer les IEP, cette route est semée d’embûches : manque d’information, absence de sensibilisation des professeurs, déplacements multiples, frais supplémentaires... « Pour eux, cette période est difficile à gérer. Ils passent parfois quatre ou cinq concours en un mois, avec des épreuves souvent très semblables », fait remarquer Marina Mestre, directrice adjointe de l’ENS de Lyon.

ESC et IEP exigent une nouvelle notation

Mais, pour aboutir à une banque commune, les IEP et les écoles de management ont posé une condition : le changement de notation. Aujourd’hui, celle-ci est très sévère : les professeurs sélectionnent les 300 meilleurs et disqualifient les autres. Les notes tombent parfois très bas, et la moyenne flirte avec le 6/20.

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